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Avec faste, Pierre Audi offre aux Pays-Bas son premier Ring

Amsterdam
De Nederlanse Opera
06/01/1999 -  et 2, 4, 7 (I), 9, 10, 12, 15 (II), 17, 18, 20, 23 (III), 25, 26, 28, 30 (IV) juin 1999
Richard Wagner : Der Ring des Nibelungen
John Bröchelier (Wotan), Henk Smith (Alberich), Graham Clark (Mime), Peter Mikulas (Fafner), Carsten Stabell (Fasolt), Chris Merrit (Loge), Carola Hohn (Freia), Runkel (Fricka), Jurgen Freier (Donner), Albert Bonnema (Froh), John Keyes (Siegmund), Nadine Secunde (Sieglinde), Jeannine Altmeyer (Brünnhilde), Heinz Kruse (Siegfried), Kurt Rydl (Hagen)
Orchestre philharmonique des Pays-Bas, Orchestre de la Résidence de La Haye, Orchestre philharmonique de Rotterdam, Hartmut Haenchen (direction)
Pierre Audi (mise en scène)

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la tétralogie de Richard Wagner n'avait jamais été représenté aux Pays-Bas dans son intégralité. C'est donc 123 ans après sa création à Bayreuth que cette gigantesque fresque lyrique a pu être applaudie par les mélomanes néerlandais. Cet événement a eu lieu dans la belle vie d'Amsterdam, chère à Alexandre Dumas, qui possède depuis 1986 un superbe opéra de 1600 places et qui devient une des salles lyriques parmi les plus importantes d'Europe, cela en grande partie grâce à son directeur artistique, Pierre Audi. C'est lui qui vient de réaliser la mise en scène révolutionnaire du Ring.

Profitant des dimensions du plateau, digne de Salzbourg, Pierre Audi a conçu une scénographie captivante utilisant au mieux l'espace, aussi bien en largeur qu'en hauteur, et en faisant évoluer l'orchestre différemment pour chaque opéra dans une sorte de sens giratoire, cela permettant aux musiciens et aux chanteurs d'être parfois beaucoup plus près des spectateurs. Grâce à une direction d'acteurs pleine d'idées, Pierre Audi a voulu sortir des normes de l'opéra conventionnel sans pour autant trahir son vaste sujet. Citons par exemple l'idée de représenter l'oiseau de la forêt de Siegfried par un jeune garçon à la voix cristalline (Stefan Pangratz). Admirable également sa façon de se servir des éclairages s'accordant au mieux aux décors évolutifs, très science fiction, de Georges Tsypin.

Une distribution de choix assure la réussite de ces soirées, du trio vocalement parfait de Filles du Rhin au deux géants Fafner à Fasolt, du Siegmund au timbre parfait de John Keyes à l'Hunding tonitruant de Kurt Rydl, digne de ses illustres devanciers comme Josef Greindl, Matti Talvela ou Gotlob Frick. Nadine Secunde et Jeannine Altmeyer interprètent avec la même réussite Sieglinde et Brünnhilde. John Bröchelier incarne un superbe Wotan tandis qu'Heinz Kruse, dans Siegfried, avait des intonations faisant penser à Rudolf Laubental, ce qui n'est pas un mince compliment.

Avec Pierre Audi, l'autre grand "vainqueur" de cette tétralogie fut Hartmut Haenchen, admirable chef lyrique, donnant à ces partitions légendaires tout leur souffle épique, tout leur pouvoir émotionnel, dirigeant en grand stratége des sonorités successivement l'Orchestre philharmonique des Pays-Bas, l'Orchestre de la Résidence de La Haye et l'Orchestre philharmonique de Rotterdam.

Signalons qu'une série de représentations fut diffusée simultanément sur grand écran dans le beau parc d'Amsterdam devant une foule de 4500 personnes, composées en grande partie de jeunes très enthousiastes.

Assurément, ce Ring d'Amsterdam restera comme l'un des grands événements de cette fin de siècle, faisant déjà penser, par sa modernité scénique, aux espoirs du prochain millénaire !



Clym

 

 

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