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Trois petits tours et puis s’en vont

Paris
Palais Omnisport de Paris-Bercy
05/07/1999 -  et 8, 9 mai 1999
Le Ballet du Cadre Noir de Saumur avec Patrick Dupond
Orchestre Symphonique Colonne, Mélanie Thiébaut (direction)
Olivier Panhuys (mise en scène)
Jean-Hugues Tanto (chorégraphie)
André Bercoff (textes)
Gianfranco Ferré (costumes)

Orchestré par le Groupe Jean-Claude Darmon, le Ballet du Cadre Noir nous propose la rencontre de deux arts : l’équitation et la danse. Rencontre réelle ou juxtaposition ? Car à Bercy, les chevaux évoluent sur la grande carrière, Patrick Dupond danse sur une terrasse (il est si haut que de ma place, je n’ai vu que son buste), et l’orchestre est caché vers le fond de cette terrasse (on aperçoit par moments la baguette du chef). Tout au long du spectacle, une voix off, celle de Gérard Darmon nous conte l’histoire du Cadre Noir, et de l’évident parallèle qui existe entre le dressage des chevaux et l’apprentissage du danseur. Si les mots sont pensés, pesés et choisis pour convaincre, la magie sur scène n’est malheureusement pas au rendez-vous. Lorsque la voix se fait silence, l’Orchestre devient complice tantôt de Patrick Dupond, tantôt du Cadre Noir. Mais trop rares sont les moments d’émotion et d’unité entre danseur et chevaux. Davantage un dialogue qu’un véritable ballet, on reprochera au metteur en scène et au chorégraphe de n’avoir pas su opérer la symbiose des deux arts.

Même si les démonstrations du Cadre Noir font toujours de l’effet on ne peut que regretter que cette institution soit le seul ambassadeur d’une tradition équestre française et ne présente qu’un best off de son travail directement issu de l’Ecole de Versailles. Mis à part quelques caresses aux chevaux, Patrick Dupond restera tout au long de la soirée plus un spectateur qu’un véritable partenaire pour ce ballet. L’Orchestre Colonne, bien mené par la jeune chef Mélanie Thiébaut saura donner une dimension poétique à un ensemble plutôt froid. Il faut dire que ce genre de grand messe relève davantage d’un savant mix-marketing et que la présence de deux stars ne suffit pas à convaincre. Un programme court pour une soirée pourtant bien longue...



Béa Choclil

 

 

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