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«Journées romantiques»: des «talents à découvrir»

Paris
Péniche Anako
09/10/2009 -  
Gabriel Fauré: La Bonne Chanson, opus 61 (extraits) – Nocturne n °13, opus 119
Claude Debussy: Chansons de Bilitis
Erich Wolfgang Korngold: Cinq Lieder, opus 38 (extraits) – Four Shakespeare Songs, opus 31
Edvard Grieg: Six Lieder, opus 48

Irina de Baghy (mezzo), Delphine Dussaux (piano)


D. Dussaux



«Les Journées romantiques», ce ne sont pas seulement les vedettes – Laurent Naouri, Jean-Efflam Bavouzet (voir ici), Xavier Phillips, Emmanuelle Bertrand – car le festival s’attache également à la formation (un stage sous la conduite de Geneviève Ibanez, se concluant par un concert) et aux «talents à découvrir», comme cette année la mezzo Irina de Baghy. Canadienne (d’origine anglophone), elle se perfectionne actuellement au CNSM de Paris (dans la classe de Peggy Bouveret), de même que son accompagnatrice, Delphine Dussaux, vingt-sept ans (dans la classe d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier).


Si l’originalité de leur récital mérite d’être saluée, il est toutefois déplorable de n’offrir que des extraits – cinq des neuf mélodies, au lieu des quatre annoncées dans le programme – d’un cycle de caractère aussi unitaire que La Bonne Chanson (1894) de Fauré. Davantage que le vibrato un peu théâtral et systématique de la voix, on y apprécie la riche sonorité du piano, impression que vient confirmer un remarquable Treizième nocturne (1921), où le soin apporté à la construction se concilie avec une expression tourmentée. Dans les trois Chansons de Bilitis (1898) de Debussy, Irina de Baghy convainc en revanche par sa justesse et la qualité de sa diction.


Le style plus romantique de la seconde partie de la soirée lui convient cependant mieux, même si l’on peut regretter la fragilité de l’émission et le manque d’homogénéité du timbre, qui tend à s’aigrir dans l’aigu. Mais comment bouder la veine mélodique irrépressible de Korngold, pourtant si rarement entendu? Et l’on apprécie que la mezzo, dans un français presque parfait (hormis une «Norvégie» qui met le public en joie), fasse l’effort de présenter les œuvres, même si c’est pour affirmer que Korngold est allemand et que Desdémone s’est suicidée. Les quatre Shakespeare Songs (1937) sont encadrées par deux des cinq Lieder de l’Opus 38 (1947), dont le radieux «Glückwunsch», dans l’esprit du «Zueignung» de Strauss: avant d’être bissé au moment des rappels, il fait la transition vers Grieg, qui a choisi l’allemand pour ses six Lieder de l’Opus 48 (1888). Voilà encore une musique rarement donnée sous nos latitudes, entre Schumann et Strauss, avec des inflexions populaires mais aussi parfois même wagnériennes. En bis, les musiciennes régalent le public avec «Amor», extrait du premier volume de Cabaret songs (1977) de l’Américain William Bolcom (né en 1938).


Le site de William Bolcom



Simon Corley

 

 

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