About us / Contact

The Classical Music Network

Normandie

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Le Vexin en deux temps

Normandie
Ecos (Eglise Saint-Denis)
06/27/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Divertimento en fa, K. 125c [138]
Franz Schubert : Quintette à cordes, D. 956 (*)

Ensemble Calliopée: Saskia Lethiec, Hélène Bordeaux (violon), Karine Lethiec (alto), Eric Courrèges, Florent Audibert (*) (violoncelle)


L’Ensemble Calliopée


Pour sa septième édition, toujours sous la présidence du pianiste et compositeur Dimitris Saroglou, le Festival du Vexin se déroule en deux temps, en amont et en aval des vacances d’été, du 16 mai au 5 juillet, puis du 26 septembre au 4 octobre. Mais sa raison d’être demeure inchangée: fédérer autour de la musique et au-dessus des divisions administratives (trois régions et quatre départements) un territoire forgé par la géographie et par l’histoire. Au gré des églises, châteaux et fermes, c’est l’occasion de découvrir l’art, le patrimoine, l’histoire, l’artisanat, les produits naturels, bref, toutes les richesses du Vexin, grâce aux animations qui entourent la plupart des vingt concerts donnés à l’intérieur d’un losange dont les quatre sommets seraient Mantes-la-Jolie, Gisors, Chaumont-en-Vexin et Pontoise. A l’affiche: des «Grands maîtres du piano» (Abdel Rahman El Bacha, Bruno Rigutto), des «Grands maîtres du violon» (Augustin Dumay, Gérard Poulet), des «Révélations 2009» (Yossif Ivanov, le Trio Dali), des spectacles avec récitant (Marie-Christine Barrault) mais aussi des «Cordes en folie» (le Quatuor Via Nova).


C’est également sous cet intitulé que l’Ensemble Calliopée, autour de sa directrice musicale, l’altiste Saskia Lethiec, se produisait à Ecos (900 habitants), dans le Vexin normand, à deux pas de la «frontière» marquée par l’Epte, non loin du château de la Roche-Guyon et du domaine de Villarceaux. Par ce chaud samedi d’été, les oiseaux gazouillent et, devant le porche de l’Eglise Saint-Denis (XIIIe) où un nombreux public a pris place, les confetti blancs et rouges témoignent d’un mariage célébré un peu plus tôt dans la journée: atmosphère bucolique et paisible pour un court programme qui débute par le Divertimento en fa (1772) de Mozart, avec une belle fraîcheur compensant quelques soucis de justesse.


Les musiciens de Calliopée n’abordent pas le Quintette à cordes (1828) comme les ultimes paroles de Schubert mais comme l’œuvre juvénile d’un compositeur âgé de trente-et-un ans: l’enthousiasme de l’Allegro initial en contredit presque l’indication ma non troppo. Accentuant le caractère dramatique des mouvements centraux, ils font ainsi fortement contraster la sérénité de l’Adagio avec sa partie centrale très agitée, de même que dans le troisième mouvement, le formidable élan du Scherzo – non sans risques ni traits bousculés – s’oppose au lyrisme du Trio. Malgré un premier violon généreux mais beaucoup trop imprécis, l’interprétation séduit et revigore à la fois, et saisit admirablement l’esprit tour à tour hongrois et viennois de l’Allegro final. Les spectateurs ne repartiront pas sans avoir bénéficié en bis de la première partie du Scherzo (sans ses reprises).


Le site du Festival du Vexin
Le site de l’Ensemble Calliopée



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com