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Heureux John

Lyon
Opéra national de Lyon
04/15/1999 -  et 17, 19,21, 23*, 25 avril 1999
Giuseppe Verdi : Falstaff
José Van Dam (Falstaff), Sophie Fournier (Alice), Hélène Le Corre (Nanetta), Marie-Belle Sandis (Meg), Elena Zilio (Quickly), Ludovic Tézier (Ford), Roberto Iuliano (Fenton), Bruno Ranc (Caius), Etienne Lescroart (Bardolfo), Jérôme Varnier (Pistola)
Willy Decker (mis en scène), John Mac Farlane (décors et costumes), David Finn (éclairages)
Orchestre et Choeurs de l’Opéra National de Lyon, Christian Badea (direction)

Décor unique, celui du café de la gare de Windsor dans les années trente, mais extrême cohérence de l’espace y compris dans le dernier tableau, élégance de la palette de couleurs (dommage pour ces éclairages crus, peu plausibles dans la scène de la bénédiction nuptiale), direction d’acteurs admirablement précise, vivante, inventive. Ainsi servi par Willy Decker, José Van Dam incarne peut-être son plus beau Falstaff, drôle, noble et touchant. Que pèse alors l’évidente usure de la voix aux deux extrêmes de la tessiture, devant une telle pertinence des mots et de l’articulation musicale ?

A ses côtés, l’Opéra de Lyon peut être fier d’avoir rassemblé une équipe crédible dont la plupart des membres sont issus de l’Atelier Lyrique (pourquoi d’ailleurs être allé chercher hors les murs le déplorable Fenton de Iuliano ?). Ludovic Tézier, qui vient de prendre son envol, est un Ford remarquable par la présence scénique, la clarté du timbre et le délié des phrases. Les commères forment un ensemble équilibré et investi (joli contraste entre la voix mate d’Alice et celle incisive de Nanetta), rehaussé de la Quickly truculente et rythmiquement infaillible d’Elena Zilio.

Christian Badea, dans une partition chausse-trappe, prête la même attention aux chanteurs et à l’orchestre, dosant avec bonheur les proportions entre tempos, suscitant le mouvement sans perdre de vue la lisibilité et la discipline (les rythmes mortels du 2ième tableau exceptés, mais il est rare de les entendre bien placés hormis au disque), relevant les couleurs dans les basses et l’harmonie de l’orchestre le plus amoureusement troussé par Verdi. Le coeur est à la fête, et l’oreille soupire d’aise ; que peux-tu rêver de mieux, vecchio John ?



Vincent Agrech

 

 

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