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Clap de fin à Colonne

Paris
Salle Pleyel
06/15/2009 -  
Paul Dukas : L’Apprenti sorcier
Béla Bartók : Concerto pour violon n° 2, sz. 112
Serge Rachmaninov : Trois chants populaires russes, opus 41
John Williams : Close Encounters of the Third Kind

Augustin Dumay (violon)
Chœur de l’Orchestre Colonne, Patrick Marco (chef de chœur), Orchestre Colonne, Laurent Petitgirard (direction)


Augustin Dumay



Soirée typique de l’Orchestre Colonne pour ce dernier concert de la saison salle Pleyel: un tube des «associations symphoniques», un soliste prestigieux, une découverte et une ouverture sur toutes les musiques contemporaines. Un seul regret – qui ne vaut d’ailleurs pas que pour Colonne ou pour Pleyel: s’il faut se féliciter que la plupart des salles et institutions mettent désormais gratuitement à disposition du public des notes de programme, il est dommage que celles-ci, indépendamment même de l’affluence, ne soient trop souvent disponibles qu’en nombre insuffisant, peut-être en raison d’une distribution trop généreuse aux premiers arrivés.


Après un Apprenti sorcier (1897) de Dukas certes pas hystérique mais trop hésitant et prudent, Augustin Dumay prend le Second concerto (1938) de Bartók à bras-le-corps. Même assis sur son haut tabouret de contrebassiste – ainsi que l’a préalablement indiqué Laurent Petitgirard, le violoniste ne peut rester longtemps debout suite à un récent «contact avec un trottoir qui ne s’est pas terminé à son avantage» – il n’a aucun mal à s’imposer face à l’orchestre, montrant ainsi qu’il demeure l’un des plus grands de sa corporation, et pas seulement par la taille. En tout cas, avec enthousiasme, lyrisme, passion et puissance, il ne fait qu’une bouchée, partition sous les yeux, de cette œuvre redoutable.


La seconde partie met en valeur le Chœur de l’Orchestre Colonne, d’abord dans les rares Trois chants populaires russes (1926), successivement pour chœur d’hommes, chœur de femmes et chœur mixte, que Rachmaninov écrivit peu après son départ en exil: un visage inattendu du compositeur, plus connu pour sa symphonie chorale Les Cloches ou ses Vêpres, mais dont on découvre ici un style parfois étonnamment proche de Prokofiev ou Stravinski, notamment par le raffinement de l’orchestration. Clap de fin pour 2008-2009: souvent associé à Steven Spielberg, John Williams a signé la bande originale de Rencontres du troisième type (1977). Laurent Petitgirard affirme vouloir combattre les «idées préconçues» sur la musique de film, «un genre intéressant au XXe siècle, moins dans celui qui commence, mais gardons espoir!». En tout cas, bien malin qui pourrait reconnaître l’auteur de la première moitié de ces quinze minutes, ou bien seulement deviner qu’il s’agit d’une musique destinée au grand écran, même si, après ce début à la Xenakis, l’extase hollywoodienne ne tarde pas à reprendre ses droits.



Simon Corley

 

 

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