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Sous le signe de l’amitié et de la famille Bruxelles Chapelle des Capucins, Enghien 06/05/2009 - Johannes Brahms: Rhapsodies, opus 79 (*)
Wolfgang Amadeus Mozart: Sonates à quatre mains, K. 19d et K. 123a [381]
Edvard Grieg: Suite n°1 de « Peer Gynt »
Antonin Dvorák: Danses slaves, opus 46 n°1, 2, 6, 7 et 8
Jeanne Attout, Marie Baudot, Elisabeth Nys (*) (piano)
Marie Baudot
La saison du Festival musical d’Enghien s’achève avec un récital de piano réunissant trois musiciennes locales dont Elisabeth Nys (née en 1992) qui poursuit encore sa formation à l’académie de la ville. Si elle livre une exécution probante des Rhapsodies (1879) de Brahms, le temps devrait lui permettre de creuser ses interprétations et d’acquérir davantage d’aisance et de souplesse.
La jeune fille laisse ensuite la place à Jeanne Attout, un de ses professeurs, et Marie Baudot pour le reste du programme, constitué de pièces à quatre mains. Ces anciennes élèves de Jean-Claude Vanden Eynden, qui s’est d’ailleurs produit, également dans la Chapelle des Capucins, il y a deux semaines (voir ici), se consacrent à l’enseignement, la première dans une école secondaire de Mouscron, la seconde aux académies de Forest, Evere et Braine-le-Comte. Leur interprétation des Sonates en ut majeur K. 19d (1765) et en ré majeur K. 381 (1772) séduit surtout dans les mouvements vifs, même si plus de relief et de peps n’auraient pas été de refus.
La seconde partie offre de quoi se réjouir, à commencer par la Première suite de Peer Gynt (1888) de Grieg dont elles parviennent à recréer les couleurs, la magie et le pouvoir d’évocation de la version pour orchestre. Leur prestation se conclut avec les Première, Deuxième, Sixième, Septième, reprise en bis, et Huitième Danses du premier recueil de Danses slaves (1872) de Dvorák, écrites à l’origine pour piano à quatre mains. Certes, cela patine et dérape parfois mais cette musique festive est défendue, comme il se doit, avec fougue et énergie.
Comme d’habitude au Festival musical d’Enghien, la soirée se déroule dans une ambiance familiale et amicale. Lors de la pause, durant laquelle chacun est convié à se désaltérer, pour un prix modique, dans une buvette improvisée, les musiciennes n’hésitent d’ailleurs pas à se mêler aux spectateurs qui ont occupé presque toutes les places dans la chapelle.
Sébastien Foucart
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