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Musique. Caméra. Action.

Geneva
Victoria Hall
06/04/2009 -  
John Williams: Musique de films (Hook, Horizons lointains, Le Terminal, Rencontres du troisième type, 1941, La Liste de Schindler, Les Dents de la mer, ET, Indiana Jones, The Patriot, Il faut sauver le soldat Ryan, Harry Potter, Star Wars)
Orchestre de la Suisse Romande, Dirk Brossé (direction)


Dirk Brossé


Soirée hollywoodienne au Victoria Hall ce soir avec un concert consacré aux musiques de films de John Williams, le compositeur attitré de Steven Spielberg et George Lucas et incontestablement le musicien plus célébré dans ce domaine.


Ce concert fait partie du groupe « Mosaïques » dont le but est de faire découvrir des œuvres orchestrales inhabituelles, le dernier exemple étant l’Axion Esti de Mikis Theodorakis. A cette occasion, le président de l’orchestre, Metin Arditi, a tenu à rappeler que le premier concert de cette série avait déjà été consacré à la musique de film et avait été dirigé il y a de cela quatre ans par Maurice Jarre, disparu récemment et dont la musique du Lawrence d’Arabie reste un modèle du genre.


Au cinéma, images et musique sont tellement liées qu’il n’est pas facile de distinguer qualités des uns et des autres, le concert permet par contre de se concentrer et d’apprécier la musique même. De ce point de vue, tous les morceaux de John Williams ne sont pas au même niveau. Les musiques de Hook ou ET sont exagérément sirupeuses ; à d’autres moments, le compositeur a trop souvent recours à des marches un peu faciles et répétitives. D’autres évoquent une filiation avec des compositeurs classiques du XXe siècle. Il y a dans la musique du Terminal des rythmes, un style ainsi qu’une orchestration proches du Lieutenant Kijé de Serge Prokofiev et dans celle des Horizons Lointains l’esprit d’Aaron Copland est très proche. La marche la plus réussie est celle de 1941 qui évoque Charles Ives tandis le début de la musique des Rencontres du troisième type est la cousine du Lontano de György Ligeti. Enfin, l’ostinato des <>Dents de la mer n’est pas éloigné du Mandarin merveilleux de Béla Bartók.


Mais c’est quand John Williams fait du John Williams que les résultats sont les plus réussis. Je mets au défi tout mélomane de rester indifférent au solo de violon de la Liste de Schindler . Quand aux musiques d’Indiana Jones et de Star Wars, elles sont des réussites exceptionnelles, des thèmes et une brillance qui ne doivent rien à quiconque.


L’OSR a fait appel à Dirk Brossé, spécialiste de ce domaine, qui commente avec enthousiasme sa passion pour cette musique. Sous sa direction, l’Orchestre joue avec verve, brio et décontraction une musique au final assez exigeante où cuivres ainsi que la clarinette solo peuvent montrer leur virtuosité.


Le site de Dirk Brossé


Antoine Leboyer

 

 

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