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Grande tradition

Mons
Théâtre Royal
05/23/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Sonate pour violon et piano n°33, K. 481
Ludwig van Beethoven: Sonate pour violon et piano n°8, opus 30 n°3
César Franck: Sonate pour violon et piano

Gérard Poulet (violon), Abdel Rahman El Bacha (piano)


Abdel Rahman El Bacha (© Mitsuta)



Avant de rejoindre le jury des finales du Concours Reine Elisabeth, du 25 au 30 mai, Gérard Poulet donne un récital au Théâtre Royal de Mons avec Abdel Rahman El Bacha, premier prix en 1978. Tous deux se consacrent de longue date à l’enseignement : le premier a été nommé, en 2005, à l’Institut Geddai de Tokyo, le second transmet son savoir à la Chapelle musicale Reine Elisabeth.


La Sonate en mi bémol majeur K. 481 (1785) de Mozart permet d’apprécier la sonorité fine et lumineuse (mais parfois acide), l’articulation remarquable et l’élégance toute française du violoniste dont l’incontestable justesse de style balaie les quelques fugitives imprécisions. Par contre, la Huitième Sonate pour violon et piano (1802) de Beethoven accuse çà et là un excès d’agressivité, en particulier dans les premier et troisième mouvements, comme si cet ancien élève de Francescatti, Milstein, Menuhin et, surtout, Szeryng s’attache à en surligner les contrastes en y jetant toutes ses forces. Dans cette première partie, Abdel Rahman El Bacha dispense un accompagnement vif et constamment en alerte.


La Sonate (1886) de Franck, que le programme de salle, heureusement gratuit, fait naître et mourir en 1913 et 1994, réjouit sur bien des points. Complices et engagés, Gérard Poulet et le pianiste franco-libanais rivalisent d’adresse, de chic et de profondeur. Généreuse, solide et parcourue d’un seul souffle, leur interprétation déclanche, à juste titre, de chaleureux applaudissements. Le public, qui aurait pu réprimer davantage les toux, se voit donc remercier par deux bis : Nocturne pour violon et piano d’Abdel Rahman El Bacha, d’une belle inspiration mélodique, et Allegro vivo de la Sonate de Debussy, l’occasion pour le violoniste de rappeler que c’est son père, Gaston, qui créa l’ouvrage, avec le compositeur au piano, le 5 mai 1917. Ces quelques minutes suffisent à prouver, s’il en était besoin, que Gérard Poulet compte parmi les plus éminents représentants de l’école franco-belge de violon.


Quant au Théâtre Royal, si son acoustique reste un point faible, cela ne doit pas empêcher Le Manège d’y organiser davantage de concerts de musique dite classique. Le relatif succès de cette soirée montre qu’il y a une demande.


Le site du Manège



Sébastien Foucart

 

 

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