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Ne pas oublier Nielsen

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/05/2009 -  
Carl Nielsen : Symphonie n°2, opus 16 «Les Quatre Tempéraments»
Antonín Dvorák : Symphonie n°9, opus 95 «du Nouveau Monde»

Orchestre symphonique de la Monnaie, Michael Schønwandt (direction)


(© D.R.)


Un an après, quasiment jour pour jour (voir ici), l’Orchestre symphonique de la Monnaie retrouve Michael Schønwandt dans Nielsen, rarement à l’affiche dans la capitale : intitulée « Les Quatre Tempéraments », chacun de ses mouvements évoquant une humeur (Allegro collerico, Allegro comodo e flemmatico, Andante malinconico et Allegro sanguineo), la spectaculaire Deuxième (1901-1902) constitue un nouvel événement qui n’aura malheureusement attiré qu’un public clairsemé.


Si quelques réserves avaient été formulées l’année dernière, il n’en va pas de même cette fois-ci dans la mesure où les musiciens affichent un niveau de finition et une cohésion sans faille. Densité et homogénéité des cordes, onctuosité et précision des vents, équilibre entre les pupitres, implication maximale, voilà de quoi rendre justice à l’énergie, l’impétuosité et les contrastes, tantôt marqués, tantôt plus subtils, de cette spectaculaire partition que l’actuel directeur musical des Orchestre et Opéra royaux de Copenhague parvient à unifier avec un louable souci de clarté. Il convient d’ores et déjà de noter que le 25 septembre, dans la même salle, l’Orchestre symphonique de Göteborg jouera sous la direction du désormais incontournable Gustavo Dudamel la tout aussi flamboyante Quatrième Symphonie « Inextinguible » du compositeur danois.


Avec la Neuvième Symphonie de Dvorák (1893), place à un tube sans doute trop souvent programmé. Si les cordes conservent leurs qualités, les bois affichent moins de finesse et de rondeur, en particulier dans le premier mouvement, et quelques passagères hésitations entravent le flux de cette musique décidément irrésistible. Quoi qu’il en soit, cette prestation, très applaudie, parvient à impressionner et à émouvoir. Ne manquant ni de souffle ni de passion, elle illustre le travail approfondi réalisé avec le très fiable chef danois qui apparaissait fréquemment dans la fosse de la Monnaie durant le mandat de Mortier. Le Scherzo et, surtout, un Allegro con fuoco toutes voiles dehors rachètent largement un Largo plus décousu.


L’orchestre conclura sa saison symphonique pas plus tard que le 13 mai, toujours au Bozar : sous la direction de Hartmut Haenchen, et avec le concours de l’excellente soprano Eva-Maria Westbroek, actuellement très demandée, il se produira dans des œuvres d’Anton Webern et Richard Strauss.



Sébastien Foucart

 

 

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