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Brahms & Co

Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac)
04/19/2009 -  
Max Reger : Sonate pour clarinette et piano n° 1 en la bémol majeur, opus 49
Johannes Brahms : Trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur, opus 114 – Quintette pour piano et cordes en fa mineur, opus 34

Olivier Patey (clarinette), Ayako Tanaka, Pauline Fritsch (violon), Lise Berthaud (alto), François Salque (violoncelle), Bertrand Chamayou (piano)

Le cinquième concert du treizième festival de Pâques de Deauville était présenté devant une assistance plutôt et anormalement clairsemée alors que le temps maussade et l’affiche auraient dû conduire les mélomanes vers la salle Elie de Brignac où des artistes confirmés, parfois présents à Deauville depuis quelque temps à l’instar de Bertrand Chamayou, Lise Berthaud ou François Salque (venu dès 1997), offraient un intéressant programme, différent de celui qui était annoncé et construit autour de Brahms.


L’organisateur du festival Yves Petit de Voize présenta le premier des compositeurs de l’après-midi, Max Reger (1873-1916), en le rapprochant à juste titre de Brahms mais aussi de Hugo Wolf (1860-1903), ce qui pouvait surprendre, ce dernier ayant régulièrement écrit toute sa détestation envers Brahms et ayant tout de même plus de génie que le premier, puis le public put assister à une belle interprétation d’une œuvre, curieuse, instable, parfaite de facture (vingt sur vingt en écriture musicale) mais totalement soporifique, le deuxième mouvement, Vivace, plutôt fin, faisant à peine exception: sa Première sonate pour clarinette et piano (1900).


L’attention ne pouvait que croître avec le Trio pour clarinette, violoncelle et piano (1891) de Johannes Brahms (1833-1897). Mis à part des accords un peu écrasés au piano à la fin de la coda finale, la lecture qu’en firent Bertrand Chamayou, Olivier Patey et François Salque fut exemplaire, sobre et équilibrée. François Salque y fut particulièrement souverain, son violoncelle à la fois précis et intense, mais sans exagération, dégageant un chant bien expressif notamment dans l’Andantino grazioso. Un artiste à suivre attentivement.


Ses qualités retrouvèrent pleinement à s’exprimer dans le célébrissime Quintette pour piano et cordes (1865) du même Brahms, déjà programmé à Deauville en 2006. L’ensemble des instrumentistes manifesta, à part lors de la coda de l’Allegro non troppo, une parfaite syntonie et une maîtrise exemplaire du discours en préservant à la fois l’unité et l’urgence. Le Scherzo fut sous leurs doigts certes fougueux mais toujours clair, le piano de Chamayou étant à cette occasion vraiment d’une luminosité admirable.


Si les mélomanes n’obtinrent pas de bis, ils pouvaient se rattraper en ce dimanche puisque le soir même étaient proposées, en off en quelque sorte, par Dominique Preschez, l’excellent titulaire des orgues de l’église Saint-Augustin de Deauville, compositeur à ses heures, des variations sur des thèmes de la période pascale.


Ceci dans l’attente, le week-end prochain, de la reprise du festival et de l’ouverture du salon concomitant Livre & Musique, consacré cette année au rock...



Stéphane Guy

 

 

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