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Aubade, concerto et sérénade Paris
Salle Gaveau
04/09/2009 - et 4 (Alfortville), 5 (Cormeilles-en-Parisis), 10 (Auxerre) avril 2009
Richard Wagner : Siegfried-Idyll
Carl Maria von Weber : Concerto pour clarinette n° 1, opus 73, J. 114
Johannes Brahms : Sérénade n° 2, opus 16
Nicolas Baldeyrou (clarinette)
Orchestre national d’Ile-de-France, Pablo Heras-Casado (direction)
Une aubade et une sérénade encadrant un concerto dédié à un instrument éminemment chantant: c’est non sans raison que l’Orchestre national d’Ile-de-France a intitulé «Chant d’amour» ce programme qu’il présente à quatre reprises, dans la région et même jusqu’en Bourgogne. L’étape parisienne, salle Gaveau, était précédée de la présentation des concerts que donnera la formation francilienne la saison prochaine dans la capitale, principalement à Pleyel, en compagnie de son chef principal, Yoel Levi, mais aussi d’autres artistes de renom, tels Patrizia Ciofi, Brigitte Engerer, Reinhard Goebel, Sumi Jo, Jean-Christophe Keck, Anna Netrebko, Georges Pludermacher et Alexandra Soumm. S’y ajouteront deux séances pour le «jeune public» salle Pleyel ainsi que quatre soirées de musique de chambre à l’Auditorium Saint-Germain, notamment avec David Grimal et Jean-François Heisser.
Directeur musical de la Companía Teatro del Príncipe (Aranjuez) tout en déployant son activité dans le domaine de la musique contemporaine, Pablo Heras-Casado (né en 1977) s’est déjà produit à Paris, créant à Garnier avec l’Ensemble orchestral de Paris Les Enfants du paradis de Marc-Olivier Dupin, directeur général de l’Orchestre national d’Ile-de-France de 2002 à 2008 (voir ici). S’épanchant avec tendresse et lyrisme, son Siegfried-Idyll (1870) de Wagner tend cependant parfois vers le sentimentalisme, avec ses grands soupirs et ses pâmoisons énamourées.
Deuxième solo à l’Orchestre national de France depuis cinq ans, Nicolas Baldeyrou (né en 1979) fait forte impression par sa précision, sa sûreté et son expression, tour à tour poétique et humoristique, dans le Premier concerto (1811) de Weber. Il parachève son triomphe en offrant en bis Hommage à Manuel de Falla (1994), l’un des neuf medleys virtuoses réalisés par le clarinettiste hongrois Béla Kovács (né en 1937) sur des thèmes de compositeurs célèbres.
Avec quatorze cordes seulement pour accompagner les onze parties de bois et cors, la Seconde sérénade (1859) de Brahms, sous la baguette dynamique de Heras-Casado, ne devient pas pour autant chambriste, mais conserve son esprit de musique de plein air. L’interprétation met en valeur le caractère de divertissement, radieux, pastoral, voire rustique dans le Scherzo, particulièrement fruité, et le Finale, exubérant à souhait. Amateurs de demi-teintes, s’abstenir, même si l’Adagio non troppo, assez allant, ne s’en révèle pas moins frémissant, de même que le Trio du Quasi minuetto.
Le site de Pablo Heras-Casado
Le site de l’Orchestre national d’Ile-de-France
Simon Corley
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