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Sous la protection de saint Roch

Paris
Chapelle du Calvaire
03/15/2009 -  et 13 (Bussigny), 29 (Burgdorf), 30 (Wiesbaden) mars 2009
Ludwig van Beethoven : Quatuors n° 1, opus 18 n° 1, et n° 15, opus 132
Dimitri Chostakovitch: Quatuor n° 7, opus 108

Quatuor Sine Nomine: Patrick Genet, François Gottraux (violon), Hans Egidi (alto), Marc Jaermann (violoncelle)





Après une première édition en juin dernier, «Quatuors à Saint-Roch» revient pour quatre concerts concentrés sur un seul week-end, toujours sous la direction artistique d’Anne-Marie Réby, qui organise par ailleurs au début et à la fin de l’été le festival «Les Solistes aux Serres d’Auteuil». Cette manifestation a visiblement trouvé son public: pourquoi saint Roch, invoqué contre la peste, patron de Montpellier et de bon nombre de professions, n’aurait-il pas le droit d’empiéter sur le domaine de sainte Cécile en accordant sa protection aux quatuors à cordes? Au nord-ouest de l’église, on accède, par la rue Saint-Roch, à la chapelle du Calvaire (seconde moitié du XVIIIe): restaurée entre 2004 et 2006, elle accueille dans d’excellentes conditions acoustiques des formations de différentes générations, depuis les Talich jusqu’aux Voce en passant par les Elysée et les Sine Nomine, auxquels il revenait de clore cette série par un copieux programme.


Ce fut d’abord le Premier quatuor (1800) de Beethoven, vibrant, imaginatif, vigoureux (Scherzo), risqué (Allegro final), au prix de quelques imperfections techniques: alors que Haydn n’a pas encore dit son dernier mot, les Suisses situent l’œuvre dans une perspective résolument expressive et romantique. Précédant de quelques mois le fameux Huitième quatuor, le Septième (1960), le plus bref du corpus de Chostakovitch, possède une charge émotionnelle sans doute moins explicite, mais non moins réelle. D’une prudente neutralité dans les deux premiers mouvements, le Quatuor Sine Nomine obtient un spectaculaire effet de contraste en exacerbant la sauvagerie de la fugue conclusive.


Retour à Beethoven après l’entracte, avec le Quinzième quatuor (1825). Plutôt que d’en souligner le caractère atypique et intimidant, les musiciens préfèrent l’humaniser: un Beethoven vif et vivant, de chair et de sang, plus physique que spéculatif, où le «convalescent» du troisième mouvement n’est décidément plus au fond de son lit, s’engageant dans un robuste Alla marcia vivace puis dans un récitatif très opératique et un Allegro appassionato évoquant la Sonate «La Tempête». En bis, l’Affettuoso e sostenuto du Trente-et-unième quatuor, Premier de l’Opus 20 (1772), rend hommage à Haydn, en cette année qui marque le bicentenaire de la mort du «père du quatuor».


Le site de «Quatuors à Saint-Roch»
Le site du Quatuor Sine Nomine



Simon Corley

 

 

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