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Paris
Auditorium du Louvre
03/11/2009 -  
Dimitri Chostakovitch : Quintette avec piano, opus 57 (*)
Johannes Brahms : Quatuor avec piano n° 1, opus 25

Eugene Drucker, Philip Setzer (*) (violon), Lawrence Dutton (alto), Gary Hoffman (violoncelle), Elisabeth Leonskaïa (piano)


Le Quatuor Emerson (© Mitch Jenkins)



Toujours fidèle à l’Auditorium du Louvre, le Quatuor Emerson était annoncé dans un programme associant les trois compositeurs qui ont sans doute le mieux illustré, chacun dans leur siècle respectif, le genre du quatuor, à savoir Haydn, Beethoven et Bartók. Toutefois, le violoncelliste David Finckel étant souffrant, il a fallu se résoudre à ce que les trois autres partenaires de la formation américaine, rejoints par deux musiciens renommés, se replient sur un programme entièrement modifié.


La première partie du concert ne donne pourtant à aucun moment l’impression qu’il s’agit d’une réunion de circonstance montée in extremis, avec un Quintette avec piano (1940) de Chostakovitch parfaitement mis en place, malgré l’intonation parfois imprécise du premier violon Philip Setzer. Dès les premières notes, Elisabeth Leonskaïa saisit l’auditeur, comme pour montrer que les penchants néoclassiques de l’oeuvre n’impliquent pas qu’elle soit jouée avec distance et froideur: de fait, l’interprétation frappe par sa capacité à en restituer les climats successifs de façon très contrastée.


Toujours en sol mineur, le Premier quatuor avec piano (1861) de Brahms, beaucoup moins satisfaisant, laisse davantage entrevoir les difficiles conditions de préparation de cette soirée. En témoigne d’abord l’équilibre imparfait entre le puissant alto de Lawrence Dutton et le généreux violoncelle de Gary Hoffman, d’une part, et le violon d’Eugene Drucker, voire le piano subtil mais trop en retrait d’Elisabeth Leonskaïa, d’autre part. Quelques accrocs confirment ce sentiment, expliquant sans doute également une approche prudente, plus raisonnable que passionnée, plus stricte que débridée, manquant d’élan, même dans le Rondo alla zingarese final, où la fougue ne transparaît que dans le Molto presto conclusif.



Simon Corley

 

 

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