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Fructueuse association

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/30/2009 -  et les 29 janvier, 1er et 4 (Amsterdam), 8 (Frankfurt), 9 (Bâle) et 10 (Vienne) février 2009
Richard Wagner: Tannhaüser, ouverture – Voyage de Siegfried sur le Rhin et Marche funèbre (extraits du «Crépuscule des dieux»)
Dmitri Chostakovitch: Symphonie n°10, opus 93

Koninklijk Concertgebouworkest, Mariss Jansons (direction)


Mariss Jansons (© Markus Dlouhy)



Immense succès pour la visite, quasiment en voisin, de l’Orchestre royal du Concertgebouw avec son chef principal au Palais des Beaux-Arts. Une fois de plus, cette phalange de haut vol se montre fidèle à sa réputation tandis que Mariss Jansons confirme, avec ce programme spectaculaire, son statut de personnalité musicale majeure.


A l’œuvre depuis 2004, cette fructueuse association s’inscrit dans la grande tradition, ce qu’illustre une majestueuse Ouverture de Tannhaüser (1845) de Wagner au fini instrumental remarquable. Le «Voyage de Siegfried sur le Rhin» du Crépuscule des dieux (1876) procure également bien des satisfactions, en particulier le sens du détail et la ponctualité des pupitres (superbe entrée des violoncelles). La «Marche funèbre» coupe le souffle grâce à la saisissante force de frappe de l’orchestre.


La musique de Chostakovitch convient à merveille à Mariss Jansons qui lui confère sa pleine et entière signification, comme l’illustre son intégrale des symphonies chez EMI à la tête de différentes formations (sa Quatrième est un must) et une Lady Macbeth de Mzensk au Nederlandse Opera en 2006 entrée dans la légende (voir ici). La Dixième Symphonie (1953) répond très largement aux attentes : niveau instrument décidément épatant, charge émotionnelle, climats, expressivité et logique dramatique rendus avec acuité.


L’atmosphère du Moderato, gâché par de nombreuses toux indiscrètes – l’indiscipline au concert a encore de beaux jours devant elle –, s’installe d’amblée, en particulier grâce à la sombre rumeur des violoncelles et des contrebasses, admirables d’homogénéité. Suivent, après les applaudissements déplacés d’une poignée de spectateurs, un Allegro à couper le souffle et un Allegretto magistral de tension. Les violons, capables de douceur autant que de mordant, y témoignent, une nouvelle fois, de leur inestimable savoir-faire, au même titre que les bois qui signent d’inoubliables interventions, en particulier le basson soliste. La conclusion, parfaite d’ambiguïté et de férocité, déclanche l’enthousiasme du public qui salue comme il se doit cette exécution d’anthologie.


Le prochain concert du cycle « Orchestres internationaux » du Bozar se tiendra le 5 mars : le Philharmonia Orchestra dirigé par Esa-Pekka Salonen interprètera la Nuit transfigurée de Schönberg et la Symphonie lyrique de Zemlinsky.


Le site de l’Orchestre royal du Concertgebouw



Sébastien Foucart

 

 

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