About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

A géométrie variable

Paris
Maison de Radio France
01/17/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sérénade n° 12, K. 384a [388] – Concerto pour piano n° 19, K. 459
Benjamin Britten : Variations sur un thème de Frank Bridge
Béla Bartók : Danses populaires roumaines, sz. 68

Alain Planès (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Svetlin Roussev (direction)


Alain Planès (© Elisabeth Carecchio)



Les travaux ont chassé de la Maison de Radio France l’essentiel des concerts, mais il s’en donne encore de temps à autre, et même à entrée libre, tel celui-ci, qui a presque fait salle comble en cette fin de samedi après-midi et attiré à l’auditorium Olivier Messiaen un public «familial» mais aussi peu... familier des usages, applaudissant spontanément entre les mouvements. Avec son grand effectif «à géométrie variable», l’Orchestre philharmonique de Radio France tire pleinement parti de la faculté qu’il a de se scinder pour pouvoir se présenter quasi simultanément en grand orchestre symphonique, comme la veille au soir à Pleyel (voir ici), et en formation de chambre.


La Douzième sérénade (1782) de Mozart offre une belle occasion de retrouver l’une des meilleures équipes de souffleurs de la capitale. Dans des tempi allants, sans accentuer le caractère sombre de la tonalité d’ut mineur, la cohésion et la sonorité d’ensemble emportent la conviction. Dans le Dix-neuvième concerto (1784), c’est Svetlin Roussev qui dirige depuis son pupitre de premier violon solo, de telle sorte qu’Alain Planès, placé parfaitement au centre de l’orchestre, tourne le dos au public. Entré en scène en même temps que les musiciens, le soliste ne tire pas la couverture à lui, mais engage un dialogue équilibré: un Mozart frais et mordant, naturel et espiègle, sans chichis ni romantisme, où l’univers de l’opéra n’est jamais très éloigné.


En seconde partie, les vingt-trois cordes se jettent avec enthousiasme juvénile dans les Variations sur un thème de Frank Bridge (1937) de Britten: un ensemble dont la taille offre à la fois précision et finesse – avec une mise en place qui ne souffre aucune faiblesse – mais aussi puissance. Quant aux Danses populaires roumaines (1915/1917) de Bartók, elles concluent de façon ludique et colorée.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com