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Mélange de genres

Mons
Théâtre Royal
12/03/2008 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n°1, K. 16 – Concerto pour piano n°17, K. 453
Olivier Messiaen : Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus (trois extraits) – Thème et variations pour violon et piano

Michel Béroff (piano)
Orchestre royal de chambre de Wallonie, Augustin Dumay (violon et direction)


Michel Béroff (© D.R.)



Les célébrations touchent à leur fin pour l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, fondé il y a cinquante ans. Le dernier concert donné à cette occasion au Théâtre Royal de Mons rend hommage à un autre jubilaire, Olivier Messiaen, né en 1908. Mais dans cette soirée mêlant musique symphonique, pour piano et de chambre, la formation montoise ne jouera que du Mozart, ce dernier occupant une place de choix (presque centrale) dans sa programmation, plutôt axée sur les répertoires classique, romantique et du début du siècle dernier. Le compositeur français n’aurait probablement pas désavoué un tel couplage.


La Première Symphonie (1764) du Salzbourgeois constitue une jolie entrée en matière. Ce bref ouvrage, aux étonnantes qualités d’écriture pour un enfant d’à peine huit ans, bénéficie d’une lecture fraîche et tranquille. La direction d’Augustin Dumay, chef principal de l’orchestre, met en valeur un niveau instrumental une fois de plus remarquable – la sonorité se distingue par sa pureté, les attaques, par leur propreté.


Apte à satisfaire tant le novice que le mélomane averti par la richesse de son contenu, certes emprunté en partie à des ouvrages de référence bien connus, le programme de salle (distribué gratuitement) rappelle le lien étroit qui unit Michel Béroff et Messiaen. Rigoureux et imperturbable, le pianiste ne surcharge pas de mystère les trois extraits retenus des Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus (1944). Le «Regard du Fils sur le Fils», la «Première communion de la Vierge» et «Le Baiser de l’Enfant-Jésus» mettent manifestement la patience de quelques spectateurs à rude épreuve mais le public salue comme il se doit un jeu précis, clair et plein de relief, autant de qualités que l’on retrouve d’ailleurs dans celui d’Augustin Dumay. Dans le Thème et variations (1932), plaisante œuvre de jeunesse écrite à l’intention de Claire Delbos, première femme de Messiaen, sa tenue d’archet reste impeccable, le discours se distinguant par son élégance et sa fluidité.


Le Dix-septième Concerto (1784) occupe la seconde partie. Michel Béroff livre une lecture à la pointe sèche, alerte, très surveillée mais, si elle n’est pas sans intérêt, sa prestation paraît moins naturelle que celle de l’orchestre qui fait entendre, toujours sous la direction d’Augustin Dumay, des cordes homogènes et des bois fruités. Reste que le rebond rythmique de l’ensemble est irrésistible. Le public, venu relativement nombreux, ne repartira pas sans avoir entendu, en bis, la Première Arabesque de Debussy.


Le prochain concert de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie au Théâtre Royal de Mons se tiendra le 21 février. Augustin Dumay accompagnera deux jeunes musiciens : le guitariste Adrien Brogna, d’origine montoise, et le violoniste arménien Hrachya Avanesyan.


Le site de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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