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Ouverture en beauté Poitiers TAP 10/18/2008 - Igor Stravinsky : Histoire du soldat (*)
Claude Debussy : Estampes – Masques – L’Isle joyeuse
Guillaume Lekeu : Adagio pour quatuor à cordes
Maurice Ravel : Concerto en sol (#) – Ma Mère l’Oye
Didier Sandre (récitant), Jean-François Heisser (#), Alain Planès (piano), Quatuor Kadenza: Arnaud Chataigner, Mathias Guerry (violon), Béatrice Daigre-Hurteaud (alto), Jean-Nicolas Richard (violoncelle)
Orchestre Poitou-Charente, Jean-François Heisser (*), Jean Deroyer (direction)
(© Alain Rezzoug)
Le TAP, Théâtre et Auditorium de Poitiers, pour l’ouverture de sa saison musicale, nous a offerts une belle journée avec un concert l’après-midi où des solistes de l’Orchestre Poitou-Charente sous la direction de Jean-François Heisser et avec Didier Sandre, récitant exceptionnel de diction et d’expression, ont interprété l’Histoire du soldat de Stravinsky, le tout accompagné par des interventions improvisées des nombreux enfants présents dans le théâtre, appelé à remplir plusieurs fonctions y compris la représentation d’opéras.
Le soir, dans l’auditorium, salle ultramoderne avec toutes les innovations et sécurités possibles et imaginables, ce fut le grand concert, reprenant une formule ancienne mais qui n’est malheureusement plus pratiquée de nos jours, sous la forme d’un « repas » en quatre services. En hors-d’œuvre, un récital Debussy interprété par Alain Planès, qui nous faisait voler en ULM, tellement tout fut aérien et éthéré. Comme entrée, l’Adagio pour quatuor à cordes de Lekeu, ce compositeur peu joué, mort à vingt-quatre ans, dont le talent prometteur aurait pu nous offrir des chefs-d’œuvre, interprété par un jeune quatuor qui, nous l’espérons, vivra longtemps pour arriver à sa plénitude. Le plat de résistance fut le Concerto en sol de Ravel interprété par Jean-François Heisser, en grande forme et avec toute l’énergie et toute la délicatesse exigées par cette œuvre, accompagné par l’Orchestre Poitou-Charente qui, sous la direction de Jean Deroyer, sans égaler les grandes formations internationales, a fait de son mieux pour accompagner le soliste dans l’esprit de son interprétation. (Devons-nous rappeler un souvenir inoubliable d’un concert au Palais de Chaillot un dimanche après midi, où Marguerite Long nous a joué « divinement » ce Concerto en bissant le troisième mouvement ?). Enfin, le dessert, avec Ma Mère l’Oye. Une soirée qui nous a interpellé. Peut-être faudrait-il envisager de reprendre cette formule à Paris ?
Mille souhaits de réussite à cet ensemble conçu par la ville de Poitiers, la région Poitou-Charente et l’Etat, au service de la culture de toute une région et aussi, pourquoi pas, de Paris, qui n’est qu’à une heure et demie par TGV.
Le site du TAP
Le site du Quatuor Kadenza
Benjamin Duvshani
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