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Salammbo non delenda est Marseille
Opéra
09/27/2008 - et 30 Septembre, 2 et 5 Octobre
Ernest Reyer: Salammbô
Kate Aldrich (Salammbô), Murielle Oger-Tomao (Taanach), Gilles Ragon (Mathô), Sébastien Guèze (Schahabarim), Jean-Philippe Lafont (Hamilcar), Wojtek Smilek (Narr’Havas), André Heyboer (Spendius), Antoine Garcin (Giscon), Eric Martin-Bonnet (Autharite)
Chœurs et orchestre de l’Opéra de Marseille, Lawrence Foster (direction)
Yves Coudray (mise en espace), Philippe Grosperrin (lumières)
Dernière représentation à l’Opéra de Marseille le 20 Octobre 1940
(© Christian Dresse)
Je n’étais pas tout seul à l’Opéra hier.
L’auteur n’avait pas grand succès, ce n’était que Reyer,
Et nous savons de reste que ce grand Marseillais
Qui fit un jour Sigurd, le bel art connaissait
De chatouiller Paris, Bruxelles* ou Carthago.
Pour les cent ans du Maître on donnait Salammbô,
Vierge qui inspira Modeste et Fénelon**,
Et qu’après soixante ans on sortait des cartons.
Pour cette renaissance il y avait du beau linge :
Madame Aldrich en tête, suivie de ses syringes,
Messieurs Lafont, Smilek, Ragon, Guèze, et Garcin,
Une mise en espace signée Yves Coudray,
Sans saveur, incolore, minimaliste à souhait,
France Musique et ses micros***, et puis enfin,
Du haut de son estrade, le Grand « Exhumateur »,
Qu’on va chercher pour les grands soirs, M. Foster.
L’orchestre flambe sous ses ailes, tonitrue ou se calme,
Et l’Orient qu’il dessine ondoie comme une palme.
Merci, Madame Auphan, de rendre à la lumière
Une œuvre qui longtemps dormit sous la poussière.
Nul doute que demain les cartons reverront
Ces notes repartir pour un sommeil profond.
Mais qu’importe après tout, nous avons La Bohème,
Les Noces, Le Barbier ou encore Carmen !
Le lecteur aura vu, en ces vers mal troussés,
Une pâle copie du génie de Musset.
*Création de Salammbô au Théâtre de la Monnaie en 1890
** Modeste Moussorgski et Philippe Fénelon, lire ici
*** Diffusion le 11 Octobre à 19 h 30
Christian Dalzon
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