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Marathon mozartien

Paris
Institut national d’histoire de l’art (Auditorium Colbert)
09/19/2008 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonates pour piano n° 4, K. 189g [282], n° 10, K. 300h [330], et en fa, K. 533/494

François Dumont (piano)


François Dumont (© Dominique Mazières)



Chez Jeunes talents, la rentrée est active: à son calendrier «ordinaire» – concerts hebdomadaires du samedi en fin d’après-midi aux Archives nationales, mensuels du mardi soir à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), du jeudi midi à la mairie du 9e et dans les hôpitaux de Paris – l’association parrainée par Henri Dutilleux ajoute un gigantesque «bœuf» (vingt-cinq concerts entre 19 heures et 2 heures du matin) qui marquera, au moment même de la «Nuit blanche» (4 octobre), les dix ans de sa fondation. Et elle présente, d’ici le 24 octobre, une intégrale des dix-huit sonates pour piano de Mozart confiée à François Dumont, qui vient de les enregistrer pour Entremuses: six étapes le vendredi à 19 heures à l’Auditorium Colbert de l’INHA, incluant un récital de mélodies et airs d’opéra de Mozart par la mezzo Tomomi Mochizuki accompagnée par Mary Olivon.


Ce marathon mozartien avait initialement été annoncé comme devant suivre l’ordre chronologique de la composition des œuvres, mais le pianiste français, élève de Bruno Rigutto et Hervé Billaut au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, lauréat du Concours Reine Elisabeth (2007) et membre du Trio Elégiaque (voir ici), a finalement opté, comme il s’en explique au public, pour un déroulement moins linéaire et plus varié, faisant se succéder des Sonates appartenant à des périodes différentes: ainsi de l’ouverture de cette série, associant la Quatrième (1774), la Dixième (1778) et la Sonate en fa (1788) avec son Rondo de deux ans antérieur.


François Dumont, qui fêtera ses vingt-trois ans en octobre, a, en quelque sorte, l’âge du compositeur. Loin d’être éteint, précieux ou chichiteux, son Mozart franc et carré, parfois même impulsif, plus attentif au discours qu’à la sonorité, refuse tout artifice et complaisance, ne s’abandonnant pas aisément à la séduction: un parti pris intéressant en même temps qu’un pari ambitieux, tant cette partie du catalogue mozartien n’est pas toujours considérée comme essentielle. Ici, l’expression se fait donc virile et vigoureuse, presque brutale (Menuet de la Quatrième), avec un style net et articulé, parcimonieux en pédale, qui évoque Haydn et même un plaisir digital tourbillonnant à la Scarlatti (Allegro final de la Quatrième, Allegro initial de la Sonate en fa).


Sec et raide (Allegretto final de la Dixième), austère et contrapuntique (Andante de cette même sonate)? Voire, car les zones d’ombres et le cantabile, au legato très soigné, ne sont en rien négligés, comme dans l’Adagio initial de la Quatrième ou la section centrale de l’Andante de la Dixième. Et, en bis, l’Alla turca final de la Onzième sonate (1778) offre même quelques touches humoristiques et une sonorité plus extravertie.


Le site de Jeunes talents



Simon Corley

 

 

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