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Barocco

Oviedo
Auditorio Principe Felipe
08/12/2008 -  
Georg Philipp Telemann: Ouverture des Nations anciennes et modernes pour cordes et continuo en sol majeur – Concerto pour mandoline et orchestre à cordes en sol majeur TWV 51: G 7 – Concerto pour flûte et basson en fa majeur TWV 52: F 1
Antonio Vivaldi: Concerto pour flûte et basson RV 104 «La Nuit»
Gaspare Gabellone: Concerto pour mandoline, violon et basse continue
Francesco Durante: Concerto n° 8 en la majeur «La Folie»

Elena Contin (flûte), Laura Costa (basson), Cecilia Loda (mandoline)
Orchestra del Teatro Olimpico di Vicenza, Giancarlo De Lorenzo (direction)


(© Orchestra del Teatro Olimpico di Vicenza)



Le cinquième concert du cinquième festival de musique de la ville d’Oviedo, d’un seul tenant, était donné dans le superbe auditorium Principe Felipe de la ville par un petit ensemble italien créé en 1990 et dirigé par un chef précis et attentif : Giancarlo De Lorenzo. Malheureusement si les prestations collectives furent convenables, sous cette direction, les interventions solistes des cordes, surtout des violons et des altos, furent assez médiocres, les fausses notes succédant aux fausses notes. Le résultat fut finalement assez baroque pour un programme qui l’était il est vrai pleinement.


En effet, l’ensemble exécuta tout d’abord trois oeuvres du prolifique Telemann. L’Ouverture des Nations anciennes et modernes, plus intéressante par son titre et ses sous-titres que par son contenu, souvent insipide et alternant tempi modérés et tempi accélérés, fut d’emblée marquée par des problèmes de justesse et de coordination dans les attaques, notamment dans ses parties les moins allantes. Seule sa dernière partie, Les vieilles femmes, un brin grinçante, parut digne d’intérêt.


Le Concerto pour mandoline, un des quarante-sept concertos pour un seul instrument du même auteur, commença par un Andante charmant constitué essentiellement par un duo de cordes pincées, celles de la mandoline et du clavecin, mais s’acheva par un Presto interprété bien timidement. Le Concerto pour flûte et basson, un des vingt-cinq concertos pour deux instruments du maître allemand, fut marqué quant à lui par un Vivace articulé autour d’un brillant dialogue entre les deux solistes, mais dans un océan de banalités.


L’effet de surprise créé par la mandoline, fort bien maniée par Cecilia Loda, s’était estompé lorsque l’ensemble de Vicence entama la pièce suivante, le Concerto de Gaballone. Et il fallut attendre celui de Vivaldi pour entendre des pages ayant quelque contenu, ses divers mouvements traduisant un certain état «psychologique», et pour apprécier la tenue d’un ensemble sachant assez bien soutenir l’urgence de l’Allegro final.


Le programme s’acheva par un Concerto de Durante, auteur déjà entendu dans le cadre du festival (voir ici). Intitulé La Folie, typiquement baroque avec ses changements brusques d’humeur, il fut cependant mené avec quelque peine.


Le public, trop clairsemé – le festival n’a bénéficié contrairement aux années passées d’aucun affichage en ville – et composé, comme l’ensemble de Vicence, essentiellement de femmes, resté assis pendant une heure quarante-cinq, alors les musiciens stationnèrent debout sur la scène pendant le même temps, eut hâte d’en finir mais ses applaudissements provoquèrent un bis rassemblant tous les instrumentistes : Palladio du Gallois Karl Jenkins, en hommage bien évidemment au génial architecte du Teatro Olimpico, une œuvre récente (1998) sans originalité, écrite pour instruments baroques et correspondant assez à un spot publicitaire pour la ville de Vicence.


Le site de l’Orchestre du Théâtre olympique de Vicence



Stéphane Guy

 

 

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