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Un final en beauté

Paris
Grand Palais
08/05/2008 -  Du 21 juillet au 9 août 2008
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal
Les Quatre Saisons & Cantata de Mauro Bigonzetti


Né à Rome en 1960, Mauro Bigonzetti s’est fait connaître dans deux institutions italiennes, Aterballetto et Balletto di Toscana, et a parcouru l’Europe entière. Sa danse est résolument contemporaine, tout en sachant puiser des attitudes de la danse classique (les pointes notamment), et affirme une dimension très physique, parfois acrobatique. Vivacité, géométrie, énergie sont ses marques de fabrique, mais aussi la subtilité lorsqu’il faut évoquer des sentiments ou des passions. Dans Les Quatre Saisons, sur la musique de Vivaldi (d’ailleurs dans une interprétation, qui n’est pas indiquée dans le programme, un peu mollassonne, dommage), les rapports hommes-femmes forment le sujet principal, et le couple attraction-répulsion donne lieu à de belles images. Dans Cantata, sur des musiques traditionnelles du sud de l’Italie (interprétées sur scène par le Gruppo Musicale Assurd), le thème reste le même, mais les attitudes sont plus frustres, plus directes, et tout se finit en chansons dans la bonne humeur générale! On découvre, avec Mauro Bigonzetti, un talent incroyable et captivant de la danse d’aujourd’hui.

On peut faire une remarque en forme de bilan, après cette troisième et dernière soirée : Mauro Bigonzetti, mais aussi Stijn Celis et Didy Veldman (2e programme, lire ici), défendent, chacun dans leur genre, une danse physiquement exigeante, d’une grande créativité, contemporaine mais sachant s’inspirer de la danse classique, d’une grande cohérence conceptuelle et à la géométrie élaborée, narrative mais sans en faire trop, et sachant captiver en permanence l’attention du spectateur (l’enthousiasme du public lors de ces soirées en fait foi). Autrement dit, on est très loin des chorégraphes «intello-chiants» que l’on voit un peu trop à Paris, notamment au Théâtre de la Ville, qui préfère inviter, par exemple, un charlatan comme Jan Fabre.

Souhaitons, après ces magnifiques soirées, revoir un peu plus à Paris ces chorégraphes qui ont tant à nous dire. Et les Grands Ballets Canadiens de Montréal, revenez quand vous voulez avec autant de trésors dans vos poches !

Le site des Etés de la danse


Philippe Herlin

 

 

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