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Grand répertoire

Paris
Salle Pleyel
05/24/2008 -  et 1er (Wien), 23 (Amsterdam), 25 (London), 28 (Granada) juin 2008
Carl Maria von Weber : Ouverture d’«Euryanthe», J. 291
Robert Schumann : Symphonie n° 1 «Le Printemps», opus 38
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition (orchestration Maurice Ravel)

Koninklijk Concertgebouworkest, Mariss Jansons (direction)


La venue à Paris de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam et de Mariss Jansons, son directeur principal depuis 2004, n’aura pas attiré une foule des grands «soirs», en raison peut-être d’un horaire tirant davantage sur la fin d’après-midi que sur le début de soirée. Etonnamment programmé à 19 heures, ce programme semble d’ailleurs convenir à tous les moments de la journée puisqu’il sera donné à 11 heures (à Vienne, le 1er juin), à 19 heures 30 (à Londres, le 25 juin), à 20 heures 15 (à Amsterdam, le 23 juin) et même à 22 heures 30 (à Grenade, le 28 juin). C’est une salle Pleyel (tout de même) bien garnie qui offre un triomphe à la prestigieuse phalange et à son chef, à l’issue d’une prestation impeccable, joyeusement conclue par deux bis très fréquentés : la «Chanson de Solveig» du Peer Gynt (1874) de Grieg et le «Pas de deux» du second acte de Casse-noisette (1892) de Tchaïkovsky.


Ce concert n’aura réservé aucune surprise – à commencer par son programme (exclusivement composé d’œuvres du grand répertoire) –, le Concertgebouw se révélant à la hauteur de sa réputation d’excellence et Mariss Jansons restant fidèle à son style intègre et rigoureux. Pièce la plus originale de la soirée, l’Ouverture d’Euryanthe» (1823) de Weber est emmenée avec chaleur par une soixantaine de cordes qui conduisent un orchestre d’une belle cohésion à travers les différents thèmes d’une intrigue invraisemblable conclue sur un happy end tonitruant. Quoique saluée par quatre rappels, la Première symphonie «Le Printemps» (1841) de Schumann peine à convaincre, en raison notamment de deux premiers mouvements mis en place avec efficacité mais où la largeur des tempos amène souvent au bord de l’ennui (… malgré de beaux échanges entre clarinette, hautbois et flûte). Le Scherzo trouve Mariss Jansons plus inspiré par les rythmes dansants et les multiples transformations du discours musical, avant que l’Allegro animato e grazioso final, peut-être trop articulé, ne confirme cette impression de perfection rarement émouvante.


Professionnalisme et maestria instrumentale caractérisent des Tableaux d’une exposition (1874) de Moussorgski orchestrés par Ravel (1922), joués en standard «stéréo» et sur le mode démonstratif. Si l’on peut regretter l’absence de prise de risque ou d’originalité dans la direction musicale (quoique Gnomus et Bydlo semblent regarder vers Chostakovitch et marquent davantage), on ne boudera pas son plaisir à l’écoute de ces cordes intenses et homogènes, de ces cuivres très assurés (avec un trompettiste solo très applaudi pour son Samuel Goldenberg et Schmuÿle), de ce Ballet des poussins dans leurs coques d’un idiomatisme parfait et, d’une manière générale, de la grande virtuosité d’ensemble, qui explose dans l’irruption solennelle des Catacombæ et de La Grande Porte de Kiev. Bref, un concert de démonstration.


Le site de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam



Gilles d’Heyres

 

 

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