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Autour des Etudes de Dusapin

Paris
Opéra-Comique
04/28/2008 -  
Ludwig van Beethoven : Sonate n° 31, opus 110
Pascal Dusapin : Etude n° 6
Claude Debussy : «Pour les accords» et «Pour les arpèges composés», extraits du Second livre des Etudes – L’Isle joyeuse

David Violi (piano)


A l’Opéra-Comique, l’habitude en est désormais prise: chacun des spectacles de la saison est entouré de «Rumeurs», plusieurs séries de manifestations périphériques qui, pour Roméo et Juliette de Dusapin, ont commencé dès le 7 avril, avec Momo, son «opéra» destiné au jeune public. Quant aux «Courts de Bizet» (à 13 heures), sous-titrés «Etudes et variations», ils permettront d’entendre ses sept Etudes (1999-2001), au fil de cinq récitals conçus par de jeunes pianistes – dont le programme réserve une place importante au genre de l’Etude, de Chopin à Ligeti – «puis préparés avec le compositeur»: une audition fragmentée d’un ensemble de pièces qu’il présentait pourtant comme «emboîtées les unes dans les autres, comme des poupées russes».


Pour le deuxième de ces concerts, David Violi, vingt-six ans, issu des conservatoires de Nancy et de Lyon, débutait par la Trente-et-unième sonate (1821) de Beethoven: guère aidé en l’espèce par un Yamaha aux graves et à la mécanique médiocres, il en donne une lecture bien en place mais plus prudente qu’imaginative, à l’exception de la seconde fugue finale, démarrant dans un tempo hélas trop audacieux pour que la progression libératrice vers la conclusion ne semble pas ensuite se ralentir.


L’intérêt principal de ces courtes séances de musique tient toutefois aux confrontations et correspondances suggérées entre les Etudes de Dusapin et les oeuvres d’autres compositeurs. Ainsi, la Sixième (2001) entre ici en résonance avec trois pages de Debussy – et même quatre si l’on y ajoute le bis, «The Snow is dancing» extrait de Children’s corner (1908): son évolution vers une spectaculaire extase évoque effectivement L’Isle joyeuse (1904), quoique «dans un registre plus heureux, jubilatoire», pour reprendre les termes employés par David Violi.


Rien de plus logique également que de lui associer les deux dernières Etudes du Second livre (1915): non seulement «les deux compositeurs [partagent] un peu la même conception de l’étude», mais «Pour les accords» crée un contraste avec la Sixième de Dusapin, tandis que «Pour les arpèges composés» se serait parfaitement enchaînée avec elle si les applaudissements n’étaient pas venus interrompre cette tentative de rapprochement. David Violi déploie les moyens techniques que requièrent ces partitions exigeantes, mais son jeu puissant et viril prend parfois le risque de la dureté et du manque de souplesse.



Simon Corley

 

 

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