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Incursion nordique

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
04/24/2008 -  et 25 (Anvers), 27 (Bijloke) avril 2008
Johannes Brahms : Ouverture tragique, opus 81 – Concerto pour violon et orchestre, opus 77
Niels Gade : Symphonie n°7, opus 45

Christian Tetzlaff (violon)
deFilharmonie, Philippe Herreweghe (direction)


Christian Tetzlaff revient au Bozar après un splendide Concerto de chambre de Berg donné en duo avec Mitsuko Uchida le mois passé. On retrouve les multiples qualités du violoniste allemand dans un tout autre registre, le Concerto pour violon (1878) de Brahms qu’il a récemment enregistré avec le Deuxième de Joachim (Virgin). La réussite est tout aussi patente : lisibilité constante, même dans les pianissimi, vibrato étudié, sveltesse des phrasés, intelligence de l’expression, Tetzlaff livre au public, qui l’acclamera très justement, une lecture qui s’impose par son achèvement et son approche. Un rien de réserve peut frustrer les amateurs de spectaculaire (le finale n’est toutefois pas en reste), mais le violoniste, ne forçant jamais sur le son, tire de son instrument une riche palette de couleurs et de nuances. L’orchestre deFilharmonie, dirigé par Philippe Herreweghe, assure un accompagnement globalement satisfaisant bien qu’il faille noter ça et là quelques insuffisances (bois et cuivres) et regretter que la formation flamande ne fasse pas autant preuve de raffinement et de pondération que le soliste, et ce jusque dans de bien vilaines et envahissantes timbales dans le dernier mouvement.


Le directeur musical avait introduit le concert avec une Ouverture tragique (1880) suffisamment drue et sauvage avant une rareté (du moins en nos contrées), la Septième Symphonie (1864) de Niels Gade. Le ton est tout autre, plus joyeux et lumineux, et l’élégance de cette œuvre de coupe classique rappelle immanquablement Mendelssohn, mais sans doute plus encore Schumann, deux compositeurs qui semblaient tenir le Danois en grande estime. La symphonie, particulièrement entraînante et d’une réjouissante vitalité (Scherzo), s’écoute avec plaisir et fait penser qu’un autre scandinave, contemporain de Gade, le suédois Franz Berwald, figure tout aussi rarement à l’affiche. L’orchestre ne faiblit jamais, même dans les pages les plus virtuoses, et les pupitres sont d’égale qualité, mais on peut souhaiter dans cette musique un jeu d’ensemble moins carré, plus suave et davantage irréprochable en termes de finesse et de précision.



Sébastien Foucart

 

 

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