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Quatuor russe

Paris
Auditorium du Louvre
04/16/2008 -  
Robert Schumann : Quatuor avec piano, opus 47
Johannes Brahms : Quatuor avec piano n° 2, opus 26

Vassily Lobanov (piano), Viktor Tretiakov (violon), Youri Bashmet (alto), Natalia Gutman (violoncelle)


L’association de prestigieux solistes, séduisante sur le papier, se révèle trop souvent décevante, inversement proportionnelle aux espérances qu’elle suscite, tant la mystérieuse alchimie chambriste tient notamment à une complicité entre de fortes personnalités qu’il est impossible de décréter à l’avance. Mais à l’Auditorium du Louvre, le public est en confiance, puisque la programmation de Monique Devaux offre à de fidèles artistes la possibilité de se retrouver régulièrement sous la pyramide, à l’image de Vassily Lobanov, Viktor Tretiakov, Youri Bashmet et Natalia Gutman qui s’y produisaient ainsi déjà en septembre 1999 dans des œuvres de Beethoven, Schumann et Brahms.


Les craintes qui se font jour dans les premières mesures du Quatuor avec piano (1842) de Schumann – flottements, prédominance de l’alto, Bashmet étant d’ailleurs le seul à bénéficier d’une photographie sur le programme distribué aux spectateurs – ne tardent donc pas à se dissiper: malgré quelques irrégularités des cordes, les quatre Russes demeurent dans un registre intimiste, sans éluder les ombres ni le caractère fantastique (Scherzo) de cette partition relativement négligée au sein du corpus schumannien.


Le jeune Brahms n’en suivit pas moins l’exemple de son grand aîné: écrits coup sur coup, ses deux premiers Quatuors avec piano (1861) sont toutefois dissemblables, mais autour du piano un peu trop objectif de Lobanov, les musiciens tendent ici à rapprocher l’ample et pastoral Deuxième (cinquante-cinq minutes) du fougueux Premier, qui bénéficie davantage des faveurs de l’affiche. Plus volontariste et symphonique qu’à l’accoutumée, ne ratant aucune occasion de mettre en valeur l’énergie et la puissance du discours – l’Allegro final donnant même l’impression de regarder vers le fameux alla zingarese du Premier –, cette vision contrastée du Deuxième quatuor avec piano dispense cependant une couleur schubertienne dans le Poco adagio.


Le site de Vassily Lobanov
Le site de Youri Bashmet



Simon Corley

 

 

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