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Le piano à l’honneur à Maisons-Laffitte

Paris
Maisons-Laffitte (Salle Malesherbes)
03/15/2008 -  
Domenico Scarlatti : Sonates en fa mineur K. 466, en sol majeur, K. 454, en la mineur, K. 109, et en la majeur, K. 39
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 31, opus 110
Franz Liszt : Sonate en si mineur

Nelson Goerner (piano)


Avec la commune voisine du Mesnil-le-Roi, Maisons-Laffitte présente sous le nom de «Nuits musicales» une saison de belle qualité, preuve, s’il en était besoin, que dans cette cité à forte tradition équestre, on peut voir la vie autrement... qu’En habit de cheval. François-René Duchâble, Anne Queffélec, Claire Désert, les sœurs Bizjak, Les Paladins de Jérôme Corréas, l’énumération – non exhaustive – traduit une prépondérance du clavier, que justifie l’excellente acoustique de la Salle Malesherbes, située en bordure du parc, et qui s’exacerbe au cours d’un «week-end du piano», consistant en un récital le vendredi soir et deux le samedi.


Le dernier des ces trois concerts était confié à Nelson Goerner: né en 1969, premier prix au Concours de Genève (1990), il a fait partie de ces jeunes musiciens dont sa compatriote Martha Argerich n’a de cesse de promouvoir les débuts. Ponctuée par des disques Chopin (EMI), Rachmaninov et Liszt (Cascavelle), la carrière du pianiste argentin s’est faite plus discrète sous nos latitudes, alors même qu’il vient par exemple de terminer une tournée italienne avec Argerich: l’occasion de l’entendre à seulement quinze minutes de RER du centre de Paris était donc particulièrement bienvenue.


Quatre Sonates de Scarlatti pour commencer: regroupées deux à deux, elles alternent nostalgie (en mineur) – à l’unisson de la pluie crépitant au dehors – et allégresse (en majeur); au vague à l’âme des unes, quoique sans trop d’anachronismes romantiques, répond ainsi l’indispensable gourmandise digitale des autres. Goerner aborde ensuite la Trente-et-unième sonate (1822) de Beethoven avec une retenue et une distance qui contrastent avec certains partis pris plus problématiques (brutalité de certaines attaques dans les deux derniers mouvements, forte et subite accélération dans la seconde fugue du finale).


En seconde partie, la Sonate en si mineur (1853) de Liszt, qu’il vient d’enregistrer pour Cascavelle, peine, au-delà d’une prévisible démonstration de puissance et d’effets pianistiques, à trouver un sens. La technique de Goerner et sa manière de faire sonner l’instrument ne peuvent certes qu’impressionner, malgré quelques accrocs, mais semblent l’emporter sur tout ce que l’œuvre peut comporter de fantastique, d’épique ou d’ironique.


Trois généreux bis concluent la soirée: le Cinquième des treize Préludes de l’Opus 32 (1910) de Rachmaninov, le Premier des deux Nocturnes de l’Opus 48 (1841) et le dernier des vingt-quatre Préludes de l’Opus 28 (1839) de Chopin.


Le site de Nelson Goerner
La saison culturelle à Maisons-Laffitte




Simon Corley

 

 

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