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Musique de chambre (du prince)

Paris
Hôtel de Soubise
02/23/2008 -  
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 1, opus 39
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violoncelle et piano n° 5, opus 102 n° 2
Serge Prokofiev : Sonate pour violoncelle et piano, opus 119

Maxime Ganz (violoncelle), Victoria Shereshevskaya (piano)


Que ce soit le mardi à 19 heures à l’Auditorium Colbert (Institut national d’histoire de l’art), le jeudi à 12 heures 45 à la Salle Rossini (Mairie du IXe), le samedi à 18 heures à l’hôtel de Soubise (Archives nationales), mais également parfois dans les établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, «Jeunes talents» déploie une intense activité, avec tout ce que cela suppose, s’agissant d’une association, en termes de dévouement, de bénévolat et d’aides diverses, à commencer par le Steinway gracieusement mis à disposition par un mélomane anonyme.


Depuis près de dix ans, le soutien vient notamment des Archives nationales, qui font ainsi revivre ce haut lieu de la musique dans la capitale que fut l’hôtel de Soubise, de Marc-Antoine Charpentier au Chevalier de Saint-Georges. Et la liste des «anciens» de «Jeunes talents» témoigne de la qualité des concerts proposés: Benjamin Alard, Karol Beffa, Amel Brahim-Djelloul, Fanny Clamagirand, Jean-Frédéric Neuburger, les quatuors Ardeo, Ebène et Voce ou encore Thomas Dolié, toute récente «Révélation artiste lyrique» élue par les téléspectateurs des Victoires de la musique.


Des tarifs raisonnables – 12 euros, ou même 50 euros pour six concerts – contribuent en outre à attirer le public: malgré le début des vacances scolaires, la chambre du prince s’est ainsi révélée trop exiguë pour ce récital de Maxime Ganz et Victoria Shereshevskaya et il a donc fallu ouvrir le salon ovale attenant pour pouvoir accueillir tous les spectateurs.


Nés l’un et l’autre en 1983, le violoncelliste strasbourgeois et la pianiste moscovite, qui vit en France depuis 1993, ont formé leur duo l’année dernière. Dès la Première sonate (1865) de Brahms, l’équilibre se révèle toutefois insatisfaisant: ainsi que l’occasion en a pourtant déjà été donnée de le constater, le lieu n’est décidément pas propice à ce que le couvercle du piano soit largement ouvert. On peut toujours souhaiter violoncelle plus rond et chaleureux, aux aigus plus justes, et clavier plus souple et coloré, mais le jeu entier des deux musiciens rend justice à l’élan des mouvements extrêmes.


Ce volontarisme convient sans doute mieux à la Cinquième sonate (1815) de Beethoven, dont le finale est également de caractère fugué. Mais l’expression reste trop souvent sur la réserve et les phrasés trop neutres pour que l’Adagio con molto sentimento d’affetto se déploie avec toute l’intensité requise. La Sonate (1949) de Prokofiev bénéficie de davantage de robustesse, de générosité et de contrastes, Maxime Ganz et Victoria Shereshevskaya offrant en bis le Rondo (1891) de Dvorak.



Simon Corley

 

 

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