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Nouvel An Est-Ouest

Mons
Théâtre Royal
01/11/2008 -  et 10 (Liège), 12 (Verviers) janvier 2008
George Gershwin : Ouverture cubaine
Mikhail Glinka : Valse-fantaisie
Piotr Ilyich Tchaïkovski : Valse et polonaise (extraits de “Eugène Onéguine”)
Dmitri Chostakovitch : Suite de jazz n°2
Aaron Copland : Valse (extrait de “Billy the Kid, suite”)
Leonard Bernstein : Divertimento



Orchestre Philharmonique de Liège, Radoslaw Szulc (direction)


Pour son concert de Nouvel An, l’Orchestre Philharmonique de Liège propose un programme festif et léger, à cheval sur deux siècles et deux continents, qu’il donne durant trois soirées consécutives en Wallonie (Liège, Mons et Verviers). Le désistement du chef américain John Axelrod pour raison médicale permet au polonais Radoslaw Szulc, violoniste de formation, de faire ses débuts à la tête de la phalange liégeoise.


Les danses, la valse surtout, sont particulièrement mises à l’honneur lors de ce concert reliant l’Ancien et le Nouveau Monde, mais le public n’entendra aucune page viennoise, l’orchestre préférant se concentrer sur le répertoire russe et américain. La spectaculaire Ouverture cubaine (1932) composée par Gershwin à La Havane révèle d’amblée l’acoustique ingrate du Théâtre Royal de Mons, peu idéal pour les grandes formations symphoniques tant les vents et les percussions sont comme étouffés au fond de la scène, mais la mise en place des pupitres, jouant avec une joie communicative, s’avère de qualité. La fièvre ne manque pas dans les passages les plus énergiques, sauf au début, mais les musiciens semblent éviter toute démesure.


La Valse-fantaisie (1856) de Glinka s’oublie vite : passe-partout, la lecture éclaire faiblement les teintes orientales de l’écriture. La Valse d’Eugène Onéguine (1878) de Tchaïkovski réussit mieux à l’orchestre, plus élégant et charmeur, tandis que la Polonaise tirée de cet opéra est rythmée comme il se doit.


Succède après la pause une Deuxième Suite de Jazz (1938) de Chostakovitch réjouissante – le public applaudit après chaque mouvement – et bienvenue dans ce programme. Dès la Marche, le ton est donné : prestation dynamique, enlevée, pleine d’esprit, d’humour (Deuxième Danse) et traduisant à merveille les belles envolées lyriques des Valses. Ceci dit, le novice pourrait sortir de ce concert en se faisant de Chostakovitch l’image d’un compositeur de musique facile et légère – ce que le programme de salle laisse, par ailleurs, sous-entendre –, alors qu’il n’en est rien, bien au contraire.


Retour aux Etats-Unis avec la Valse de Billy the Kid (1938) de Copland – qui gagnerait à être donné en entier – ainsi que le Divertimento (1980) de Bernstein. Les musiciens démontrent tout leur savoir-faire dans les huit mouvements de cet ouvrage particulièrement rythmé et pétulant, écrit pour le centenaire du Boston Symphony Orchestra. Conclusion parfaite pour ce concert de Nouvel An annonçant la couleur du Festival Amériques de l’Orchestre Philharmonique de Liège qui, du 19 au 27 janvier, illustrera les influences réciproques des compositeurs américains et européens.





Sébastien Foucart

 

 

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