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Pendant les travaux

Paris
Radio France
12/15/2007 -  
Camille Saint-Saëns : Fantaisie pour violon et harpe, opus 124 (*)
André Caplet : Conte fantastique
Gabriel Fauré : Quatuor avec piano n° 2, opus 45 (**)

Florent Brannens (récitant), Anne Villette (*), Aurore Doise (**) (violon), Anne-Michèle Lienard (alto), Karine Jean-Baptiste (violoncelle), Nicolas Tulliez (harpe), Ariane Jacob (piano)


Pendant les travaux, la musique continue. La Maison de Radio France est engagée dans une longue rénovation, entraînant la délocalisation de la plupart des séries de spectacles qui y étaient présentées, mais le Studio Sacha Guitry continue d’accueillir régulièrement quelques concerts gratuits, notamment ceux proposés le samedi à 17 heures 30 par les musiciens des deux orchestres, National et Philharmonique. Une occasion qui n’a manifestement pas échappé au public: ainsi, plus une place de libre pour ce programme de musique de chambre française débutant par la rare Fantaisie (1907) pour violon et harpe de Saint-Saëns. Conformes à leur titre, ces treize minutes gracieuses et surannées enchaînent librement de brefs épisodes, mettant davantage en vedette le violon d’Anne Villette que la harpe de Nicolas Tulliez.


L’instrument tient en revanche un rôle central dans le Conte fantastique (1908/1923) de Caplet. De la fantaisie au fantastique, l’écart peut parfois se révéler immense: bien que postérieure d’un an à celle de Saint-Saëns, l’œuvre traduit en effet un tout autre climat, celui du Masque de la mort rouge d’Edgar Poe. Florent Brannens, violoniste du rang se faisant récitant pour un jour, en donne lecture en trois temps, avant et pendant le déroulement de la partition, interrompue à deux reprises. Est-ce l’association du texte et de la musique? Toujours est-il que rarement ce Conte fantastique aura paru si âpre et dramatique.


Le Second quatuor avec piano (1886) de Fauré ramène la sérénité: Allegro molto moderato fluide et ardent, Scherzo farouche, Adagio non troppo simple et intériorisé, Allegro molto final puissant et plein d’élan – les musiciennes du Philhar’ associées à la pianiste Ariane Jacob s’imposent de façon tout à fait convaincante.



Simon Corley

 

 

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