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Echos de la Nouvelle Angleterre

Boston
Symphony Hall
11/20/2007 -  
Joseph Haydn: Symphonie n° 104 "Londres"
Elliott Carter: Concerto pour cor (création)
Gustav Mahler: Symphonie n° 1

Jamie Sommerville (cor)
Orchestre Symphonique de Boston, James Levine (direction)

Très peu de mélomanes s’attendaient à ce qu’en arrivant à Boston, James Levine, directeur musical du très conservateur Metropolitan Opera de New York devienne un champion de la création musicale de notre temps. Après avoir célébré les œuvres de Milton Babbitt, John Cage, Charles Wuorinen, Peter Lieberson, Roger Sessions, et tant d’autres, la seule saison 2007-2008 propose des créations signées par Henri Dutilleux, John Harbison, William Bolcom et Elliott Carter.


Ce dernier a probablement trouvé le secret de l’éternelle jeunesse. A l’âge de 99 ans, sa créativité semble intarissable. L’encre de son Concerto pour cor, créé lors de cette série de concerts, est à peine sèche que Levine a déjà annoncé qu’une nouvelle œuvre pour piano et orchestre sera donnée lors de la saison prochaine. Ce Concerto pour cor écrit pour Jamie Sommerville, premier pupitre de l’Orchestre Symphonique de Boston, est une œuvre compacte d’une quinzaine de minutes où alternent une série de tutti orchestraux interrompus par des dialogues où le soliste est accompagné par des pupitres de l’orchestre. La maîtrise de l’orchestration dont fait preuve Carter reste remarquable, un des moments de cette œuvre étant un passage méditatif où le cor est accompagné par des solos des cuivres jouant en sourdine. La couleur et la polyphonie qui en résultent sont simplement superbes.


En première partie, la Symphonie n° 104 de Haydn était plus décevante. Les premiers mouvements manquent de couleur et d’articulation. L’orchestre retrouve plus de vitalité que pour le final dont on peut penser qu’il a fait l’objet de plus de soins lors des répétitions. Face aux exigences d’un tel programme, est ce qu’il n’aurait pas mieux valu programmer une simple ouverture ?


La Première Symphonie de Gustav Mahler nous ramène aux plus hauts niveaux. Des évocations de la nature du premier mouvement, du Ländler faussement joyeux qui suit, de la marche funèbre parodique jusqu’à cet extraordinaire premier grand final mahlérien, Levine, chef d’opéra trouve la dimension « opératique » de cet extraordinaire premier coup de maître. Si les violons manquent par moments de couleurs, la clarinette solo ainsi que les pupitres des cors (avec une exceptionnelle fanfare triple piano de la lettre 15 du premier mouvement) et des violoncelles sont éblouissants. Mais la réussite est globale, celle d’un orchestre en grande forme et surtout en pleine harmonie avec son directeur musical actuel.



Antoine Leboyer

 

 

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