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Miniatures géorgiennes

Paris
Hôtel national des Invalides
09/10/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 4, opus 18 n° 4
Franz Schubert : Quatuor n° 12 «Quartettsatz», D. 703
Dimitri Chostakovitch : Quatuor n° 11, opus 122
Sulkhan Tsintsadze : Cinq Miniatures

Quatuor Arpeggione: Isabelle Flory, Nicolas Risler (violon), Artchyl Kharadzé (alto), Sandro Tchidjavadze (violoncelle)


Fondé en 1988, le Quatuor Arpeggione est toujours animé par les violonistes Isabelle Flory et Nicolas Risler, mais a renouvelé ses cordes graves, puisque ce sont désormais deux musiciens géorgiens, Artchyl Kharadzé et Sandro Tchidjavadze, qui complètent la formation.


Dans le Quatrième quatuor (1800) de Beethoven, c’est une approche mesurée qui prévaut, évoquant déjà l’équilibre d’un Mendelssohn: pas de débordements de pathos, un Menuet moins allant qu’à l’ordinaire, une confortable amabilité privilégiée au détriment des aspérités et de l’élan romantique du discours. Toujours en ut mineur et dans un esprit très proche, le Douzième quatuor «Quartettsatz» (1820) de Schubert bénéficie cependant d’une interprétation plus engagée, quoique pas toujours exempte d’imprécisions: les contrastes paraissent mieux mis en valeur, avec d’élégants phrasés dans les pages de caractère lyrique.


Les sept mouvements enchaînés du Onzième quatuor (1966) de Chostakovitch sont inégalement réussis: la musique tarde en effet à prendre son envol, qui se fait avec une Humoresque rageuse, mais l’Elégie manque ensuite de densité. Le compositeur avait dédié la partition à la mémoire du second violon du Quatuor Beethoven; une dizaine d’années plus tard, ce fut le tour de Sulkhan Tsintsadze (1925-1991) d’écrire un in memoriam Chostakovitch, le Neuvième de ses douze Quatuors: les Arpeggione donneront cette œuvre dès le 9 octobre prochain Salle Cortot, mais ils avaient choisi cette fois-ci de faire découvrir cinq de ses Miniatures.


Violoncelliste au sein du Quatuor d’Etat géorgien, Tsintsadze se fit ensuite connaître, hormis ses Quatuors, par ses musiques de film, mais il se consacra dès le début de sa carrière à des cycles de Miniatures inspirées par des chansons populaires. Sans être révolutionnaires, l’instrumentation et l’harmonisation se révèlent cependant remarquablement raffinées, mettant en valeur des mélodies tour à tour nostalgique (La Source, avec ses arpèges d’harmoniques), dansante (Une femme acariâtre), pittoresque (Changuri, du nom d’un luth à quatre cordes), sentimentale (La Luciole) ou frénétique (Danse villageoise, reprise en bis): une manière à la fois utile et agréable de prouver qu’Elisso Virssaladze, Djansug Kakhidze et Giya Kancheli ne sont pas les seuls grands noms de la musique classique en Géorgie.


Le site du Quatuor Arpeggione



Simon Corley

 

 

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