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Jamais deux sans trois

Montpellier
Le Corum, Opéra Berlioz
07/28/2007 -  
Francis Poulenc : Concerto pour deux pianos
Camille Saint-Saëns : Concerto pour piano n°4, opus 44
Serge Rachmaninov : Concerto pour piano n°2, opus 18

Aldo Ciccolini, Gabriele Carcano (piano)
Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, Alain Altinoglu (direction)



A 82 ans, Aldo Ciccolini n’est pas encore près de raccrocher ! Très présent durant cette édition du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon, donnant des master classes à la Médiathèque Emile Zola et un récital en soirée (voir ici), le pianiste d’origine italienne et naturalisé français occupe la totalité de l’affiche de la seconde partie de la soirée de clôture.


Le Concerto pour deux pianos de Francis Poulenc lui permet de se produire avec un pianiste de… 60 ans son cadet, Gabriele Carcano, qui continue de se perfectionner sous la direction de ce grand maître. D’une santé digitale encore épatante et déployant un jeu constamment élégant, Aldo Ciccolini, accompagné de son jeune comparse, défend, aidé par la direction éloquente d’Alain Altinoglu, la vitalité et l’éclat intrinsèques des mouvements extrêmes, pleins de sève, tandis qu’il livre un Larghetto émouvant. Une pièce de Satie à quatre mains offerte en bis calmera l’enthousiasme des spectateurs.


On ne quitte pas le répertoire pour piano français puisque Aldo Ciccolini s’attaque, maintenant, au Quatrième Concerto pour piano de Camille Saint-Saëns dont il a enregistré pour EMI, avec Serge Baudo, les cinq concertos. Jamais trahi par ses doigts, il parcourt cet ouvrage avec un plaisir communicatif en faisant chanter son clavier, en témoignant d’une concentration et d’une sagesse émouvantes à voir, et en faisant fi de toute esbroufe. Le beau travail de l’Orchestre National de Montpellier valorise l’interprétation constamment captivante du pianiste napolitain.


Jamais deux sans trois : Aldo Ciccolini empoigne pour conclure rien moins que le Deuxième Concerto de Serge Rachmaninov, qu’il a d’ailleurs enregistré dans les années 50 avec Constantin Silvestri, preuve, une fois de plus, de l’éclectisme de son répertoire. Bien qu’il soit permis de le trouver moins inspiré dans cette approche plutôt sage de ce concerto, son piano reste encore exact, précis et maîtrisé. Faut-il s’en étonner, Ciccolini nous épargne une approche sirupeuse de jeune pianiste en mal d’inspiration. Dirigé par son premier chef invité, l’Orchestre National de Montpellier semble, cette fois-ci, plus absent, n’évitant pas quelques décalages et imprécisions dans une prestation, par endroits, prosaïque. La vedette de cette soirée de clôture, c’est donc bien Aldo Ciccolini qui recevra une longue standing ovation prévisible mais méritée.


Avec ce feu d’artifice concertant se conclut cette édition du Festival qui nous donne d’ores et déjà rendez-vous à l’année prochaine avec, entre autres, des raretés, bien entendu, dont un opéra de Louise Bertin et d’Ildebrando Pizzetti, et King Arthur de Purcell mis en scène par le couple comique Shirley et Dino !


Le site de l’Orchestre National de Montpellier





Sébastien Foucart

 

 

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