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Itinéraire

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/22/2007 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor avec piano n° 1, K. 478
Felix Mendelssohn : Quatuor avec piano n° 2, opus 2
Robert Schumann : Quatuor avec piano, opus 47

Quatuor Fauré: Erika Geldsetzer (violon), Sascha Frömbling (alto), Konstantin Heidrich (violoncelle), Dirk Mommertz (piano)


Comme son nom ne l’indique pas, le Quatuor Fauré n’est pas un quatuor à cordes, mais un quatuor avec piano. Comme son nom ne l’indique pas non plus, cet ensemble est allemand, puisqu’il a été créé en 1995 par des artistes issus de la Musikhochschule de Karlsruhe. Pour leur retour au Festival de Sceaux, ils avaient d’ailleurs choisi un programme entièrement germanique, traçant un itinéraire (chrono)logique de Mozart à Brahms via Mendelssohn et Schumann.


En matière de quatuor avec piano, rares sont les formations constituées – sans doute parce que le répertoire est significativement moins étendu que celui du quatuor à cordes ou même du trio avec piano. De fait, dès le Premier quatuor avec piano (1785) de Mozart, bien que le caractère concertant de l’écriture mette particulièrement en valeur le piano, les musiciens s’imposent par une cohésion et une sonorité d’ensemble somptueuses, au service d’une interprétation solide, très maîtrisée et sans fioritures: des tempi justes, un propos plus raisonnable et classique que préromantique qui peuvent susciter davantage l’admiration que l’enthousiasme.


De Mozart à Mendelssohn, autre génie précoce, la transition était toute trouvée. Mais chez Mendelssohn, comme chez Beethoven, les trois Quatuors avec piano sont des pages de prime jeunesse: lorsqu’il acheva le Deuxième (1823), le compositeur n’avait pas encore quinze ans… Comme dans Mozart, le pianiste est à nouveau très sollicité, notamment par le caractère virtuose et extérieur des mouvements extrêmes, mais le Quatuor Fauré confère à l’Adagio une subtilité irréelle et met en valeur le caractère déjà très personnel de l’Intermezzo.


De Mendelssohn à Schumann, nulle solution de continuité, tant ils ont éprouvé une admiration réciproque et entretenu une saine émulation esthétique. Dans le Quatuor avec piano (1842), le Quatuor Fauré déploie à nouveau un large éventail de qualités: plénitude de l’Allegro ma non troppo initial, légèreté – mendelssohnienne, bien sûr – du Scherzo, retenue de l’Andante cantabile, fougue du Vivace conclusif, parfaitement mis en place.


De Schumann à Brahms, le passage était on ne peut plus naturel, le premier voyant dans le second, «nouveau messie de l’art», le continuateur de son œuvre. Dès lors, le Rondo alla zingarese final du Premier quatuor (1861), puissant et parfois même trop appuyé, tient moins lieu de bis que de parachèvement logique du cheminement commencé avec Mozart.


Véritable bis, en revanche, le bref Scherzino-Polka d’Alexandre Tansman, troisième des six mouvements de sa Suite-Divertissement (1929), offre, pour finir, un radical changement d’univers, qui pourrait être ici celui d’un film muet.


Le site du Quatuor Fauré



Simon Corley

 

 

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