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Millésime 1979

Paris
Hôtel de Soubise
07/18/2007 -  
Henri Duparc : L’Invitation au voyage – La vague et la cloche – La Vie antérieure
Maurice Ravel : Histoires naturelles
Franz Schubert : Der Schiffer, D. 536 – Erlkönig, D. 328 – An den Mond, D. 468 – Fischerweise, D. 881 – Der Musensohn, D. 764
Johannes Brahms : Intermezzi, opus 116 n° 4 et n° 6 – Capriccio, opus 116 n° 7
Robert Schumann : Liederkreis, opus 24

Thomas Dolié (baryton), Henri Bonamy (piano)


Thomas Dolié et Henri Bonamy sont tous deux nés en 1979: formé par Irène Jarsky puis par Yvonne Minton, l’un s’est déjà fait connaître sur scène, notamment dans le rôle de Pagageno; élève de Brigitte Engerer, Christian Ivaldi et Théodore Paraskivesco à Paris puis d’Elisso Virssaladze à Munich, l’autre possède à son actif un troisième prix au concours international Alessandro Casagrande (2002) et un prix spécial au concours de Genève (2006). Donné dans le cadre du Festival Jeunes talents, leur récital abordait successivement, en deux parties clairement distinctes, la mélodie et le lied.


Trois mélodies de Duparc – L’Invitation au voyage (1870), La vague et la cloche (1871) et La Vie antérieure (1884) – permettent d’emblée d’apprécier un bel ensemble de qualités: homogénéité des registres, clarté de l’émission, justesse de l’intonation, aisance dans l’aigu, intelligibilité de la diction, timbre agréable auquel le caractère, la couleur et l’épaisseur font cependant quelque peu défaut. Les Histoires naturelles (1906) de Ravel bénéficient d’un sens de la narration et de l’humour tout à fait convaincant, mais sonnent de façon inhabituellement large et théâtrale: sans nécessairement développer une puissance excessive, Thomas Dolié a en effet tendance à extérioriser son expression au-delà de ce que requiert la mélodie française.


Après l’entracte, cinq lieder de Schubert choisis parmi les plus célèbres montrent sa belle aisance dans le répertoire allemand, qu’il aborde avec un plaisir manifeste mais surtout avec un accent et, à nouveau, une diction remarquables. Non seulement son goût pour la dramatisation trouve ici davantage à s’exprimer – Le Roi des aulnes (1815) – mais il soigne aussi les phrasés – A la lune (1816) – et rend justice à l’enjouement du Batelier (1817), du Chant du pêcheur (1826) et du Fils des Muses (1822). En guise d’intermède, Henri Bonamy offre… deux Intermezzi et un Capriccio extraits des sept Fantaisies de l’opus 116 (1892) de Brahms: s’il sait leur conférer de belles sonorités, c’est toutefois au prix d’un jeu parfois dur et manquant de moelleux.


Thomas Dolié, qui, se définit lui-même comme un «baryton lyrique» et se dit, tant par son style que par sa voix, plus proche de Hermann Prey que de Dietrich Fischer-Dieskau, conclut sur le Liederkreis opus 24 (1840) de Schumann, où il fait notamment admirer une ligne de chant pleinement maîtrisée («Ich wandelte unter den Bäumen», «Berg’ und Burgen schau’n herunter»). Ce que vient confirmer, en bis, Ständchen, extrait du Chant du cygne (1828), avant une note finale plus légère, avec La Légende de la nonne (1956) de Georges Brassens.



Simon Corley

 

 

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