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Le violoncelle de (la salle) Rossini

Paris
Mairie du IXe arrondissement (Salle Rossini)
06/28/2007 -  
Bohuslav Martinu : Variations sur un thème de Rossini, H. 290
Serge Rachmaninov : Vocalise, opus 34 n° 14
Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 99
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Nocturne
David Popper : Rhapsodie hongroise, opus 68

Olivia Gay (violoncelle), Hiromi Kitayama (piano)


Jeunes talents ne craint pas le paradoxe: c’est dans une salle de la mairie du IXe arrondissement dont le nom fait référence au compositeur des Péchés de vieillesse que l’association présente gratuitement, un jeudi par mois à 12 heures 45, des récitals de (très) jeunes artistes. Même si l’endroit évoque le décor de La Traviata actuellement mise en scène par Christoph Marthaler au Palais Garnier, le public ne devrait pas rater de telles occasions de découvrir celle et ceux qui seront les grands noms de demain.


La prestation d’Olivia Gay valait ainsi largement le déplacement: née en 1987 à Mulhouse, elle a été formée en Alsace par Philippe Bussière et Marc Coppey, avant de rejoindre le CNR de Paris. Elle avait choisi pour l’occasion un programme construit en forme d’arche, permettant de mettre successivement en valeur différentes qualités: technique virtuose, sens lyrique, maîtrise du grand répertoire.


Brio, en début et en fin de concert, avec les Variations sur un thème de Rossini (1942) de Martinu – clin d’œil au lieu? – et la Rhapsodie hongroise (1894) de Popper, toujours très prisée des violoncellistes. Olivia Gay y fait preuve d’une grande sûreté mais aussi d’un formidable tempérament, tour à tour mordant et passionné, faisant rugir et chanter son instrument avec générosité.


Lyrisme, avec la Vocalise (1915) de Rachmaninov et le Nocturne (1888) de Tchaïkovski, qui offrent non seulement chacun un répit mais, malgré les tentations inhérentes à ces pièces de genre, des moments d’une belle tenue, servis par une expression simple, sans surenchère.


Au cœur du programme, la Seconde sonate (1886) de Brahms tenait donc lieu de «plat de résistance». Fortement engagée, Olivia Gay fait claquer les pizzicati dans l’Adagio affetuoso et confère toute la fougue de la jeunesse à l’Allegro passionato. Très à l’aise, déployant une puissance et une sonorité remarquables, elle devra toutefois veiller à la précision de certaines attaques et à soigner davantage la justesse. L’accompagnement de Hiromi Kitayama (vingt-sept ans), également issue de la classe de musique de chambre d’Eric LeSage et Paul Meyer au CNR de Paris, ne se révèle hélas pas à la hauteur de sa partenaire.



Simon Corley

 

 

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