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Ainsi dirigeait Nagano

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
06/24/2007 -  
Richard Strauss : Also Sprach Zarathustra, opus 30
Igor Stravinsky : L’Oiseau de feu

Bayerisches Staatsorchester, Kent Nagano (direction)



Dès que retentissent dans la Salle Henry Le Bœuf les premières mesures de l’Einleitung rabâchée d’Also Sprach Zarathustra, il était manifeste que ce concert du Bayerisches Staatsorchester dirigé par Kent Nagano allait évoluer sur des sommets. Cordes homogènes et soyeuses, pupitres de bois d’une grande sensualité et d’une précision extraordinaire, cuivres puissants mais jamais criards, percussions nettes et franches, formidable cohérence de l’ensemble, on ne sait qu’admirer le plus dans cette formation qui joue dans son arbre généalogique, Richard Strauss étant sans doute un des plus hauts représentants de la tradition musicale bavaroise. D’une impressionnante force tellurique, d’un aspect monumental judicieusement dosé, d’une clarté et d’une évidence remarquables, l’interprétation de Kent Nagano, dont la direction créatrice d’atmosphère fait merveille, n’accuse aucune baisse de tension. Cet Also Sprach Zarathustra frappe en outre par sa solide architecture et ne tombe jamais dans la pure et vaine démonstration technique, travers dans lequel il est si facile de tomber avec des musiciens aussi disciplinés.


La seconde partie de ce concert, donné dans le cadre de la Présidence allemande du Conseil de l’Union Européenne, qui s’achève dans quelques jours, était consacrée au ballet intégral de L’Oiseau de feu de Stravinsky. L’Orchestre d’Etat de Bavière se montre, une fois de plus, somptueux dans cette partition mais également tout aussi idiomatique que dans Strauss. Kent Nagano, directeur musical de l’orchestre depuis septembre 2006, livre une lecture extraordinairement colorée, scintillante, prenante, impressionnante, chatoyante, mais aussi impeccablement rythmée de ce chef-d’œuvre. Plus encore que dans Also Sprach Zarathustra, les bois livrent des sonorités envoûtantes, tandis que l’éloquence des cuivres laisse pantois. L’énergie et la puissance ne sont en outre pas en reste.


A l’issue de ce concert d’exception, le public mondain et des grands soirs applaudit chaleureusement les musiciens mais n’obtiendra pas de Kent Nagano le moindre bis : sage décision, car on voit mal quelle musique jouer après la formidable apothéose finale de l’Oiseau de feu.


Riche et prometteuse, peut-être davantage que celle qui s’achève avec cette soirée, la prochaine saison du Bozar permettra d’entendre d’autres orchestres étrangers de cette stature : citons le London Symphony Orchestra (24 novembre, 6 et 7 mai), le Concertgebouw d’Amsterdam (15 décembre, 21 avril), le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin (7 mars), la Staatskapelle de Dresde (30 mai) et, last but not least, les Wiener Philharmoniker (1er octobre). A vos agendas !


Le site du Bayerisches Staatsorchester

Le site de Kent Nagano





Sébastien Foucart

 

 

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