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Magistral

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/03/2007 -  
Joseph Haydn : Quatuor à cordes, opus 20 n°4, Hob.III:34
Wolfgang Rihm : Grave, in memoriam Thomas Kakuska
Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes n°13, opus 130 – Quatuor à cordes “Grosse Fuge”, opus 133

Quatuor Alban Berg : Günter Pichler, Gerhard Schulz (violon), Isabel Charisius (alto), Valentin Erben (violoncelle)


La disparition de Thomas Kakuska le 4 juillet 2005 n’a pas empêché le Quatuor Alban Berg de poursuivre sa splendide carrière. Accueillant à l’alto Isabel Charisius, l’ensemble continue de défendre le grand répertoire austro-allemand classique et romantique, où son niveau d’excellence est largement reconnu, mais aussi la musique contemporaine (Berio, Schnittke ou von Einem ont vu quelques-unes de leurs œuvres créées par les Berg). Ecrivant pour lui son premier quatuor à cordes en 1981, Wolfgang Rihm a composé une nouvelle œuvre, Grave, à la mémoire de l’altiste décédé. Proposée en première partie de ce concert, cette partition, qui consacre à l’alto un rôle plus important qu’à l’accoutumée, ne présente guère d’originalité particulière et n’évite pas dissonances, bruits divers et quelques longueurs susceptibles d’irriter les mélomanes allergiques à la musique de notre temps. Baignant dans une atmosphère sombre et méditative tout à fait prévisible, Grave constitue néanmoins un hommage émouvant à Thomas Kakuska.


Sous les archets du Quatuor Alban Berg, le Quatuor à cordes en ré majeur de l’Opus 20 de Joseph Haydn, qui a ouvert la soirée, est l’évidence et la grâce même. Avec style et esprit, les musiciens témoignent d’un sens du partage et d’une joie de jouer palpables. Dans ce Haydn ne se départant jamais de son sourire au coin des lèvres, et loin de toute préciosité esthétisante, la beauté des échanges, portés par l’admirable premier violon de Günter Pichler, ne cesse de captiver.


Occupant la seconde partie de ce concert, le Treizième Quatuor et la Grande Fugue de Ludwig van Beethoven étaient hissés au sommet de la perfection. Précision du jeu d’ensemble, excellence de la mise en place, sens de l’architecture et de la construction (combien de fois cette qualité du Quatuor n’a-t-elle pas été louée ?), splendeur des sonorités, clarté des plans sonores, intelligence et justesse d’expression sont à mettre à l’actif d’une formation qui a fait sien ce répertoire depuis des décennies. Pour ne citer qu’un mouvement, leur prestation à couper le souffle, et hors du temps, de la Cavatine est le fruit de plus de trente ans de travail en commun.


Après avoir dispensé tant de joie musicale et inspiré nombre de "jeunes"quatuors à cordes, le Quatuor Alban Berg effectuera sa tournée d’adieu la saison prochaine. Leur ultime apparition à Bruxelles, le 14 mai 2008, dans un programme représentatif de leur répertoire (œuvres de Haydn, Berg et Schubert), sera à ne manquer sous aucun prétexte.




Sébastien Foucart

 

 

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