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Salade de tubes

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
04/27/2007 -  
Richard Wagner : Ouverture et Bacchanale (Tannhäuser) – La Chevauchée des Walkyries (La Walkyrie, acte III)
Hector Berlioz : Le Carnaval romain, H. 95
Claude Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune
Manuel de Falla : Nuits dans les jardins d’Espagne
Maurice Ravel : Boléro

Claire-Marie Le Guay (piano), Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine (direction)


Ne comportant que des œuvres populaires et susceptibles d’attirer la grande foule, le programme généreux, rassurant et hétéroclite de ce concert de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg a tenu ses promesses.


Dans l’Ouverture et Bacchanale (1861) de Tannhäuser de Wagner, l’orchestre offre tout ce qu’on aime et attend de cette musique : solennité, drame et éclat. Directeur musical de la phalange luxembourgeoise depuis cette saison, Emmanuel Krivine valorise les différents pupitres, qui se révèlent de très bonne tenue, dans une prestation vertigineuse dans laquelle la tension et la puissance ne fléchissent jamais. Le Carnaval romain (1844) de Berlioz est ici festif, vif et particulièrement enlevé. Les musiciens rivalisent d’agilité et de finesse (très beaux bois et cordes) et défendent le dynamisme intrinsèque de cette page. Après que le chef d’orchestre a formulé un hommage aussi prévisible que justifié à la mémoire de Mstislav Rostropovitch, décédé le jour même, la célébrissime Chevauchée des Walkyries (1854-1856) retentit dans la salle Henry Le Bœuf. Sans surprise, jubilatoire, la prestation de l’orchestre témoigne des mêmes qualités dont il a fait preuve dans l’Ouverture et Bacchanale.


Introduisant la seconde partie, le Prélude à l’après-midi d’un faune (1891-1894) laisse une impression mitigée. Si les finesses et les subtilités de l’orchestration debussyste ressortent, l’abandon manque quelque peu et donnant le sentiment d’être trop appliquée, l’interprétation est peu évocatrice. Les Nuits dans les jardins d’Espagne (1911-1915) de Manuel de Falla sont nettement plus réussies. Débarrassée de toute idée de confrontation entre son instrument et les musiciens, la pianiste Claire-Marie Le Guay n’est en défaut ni de couleurs ni de rythmes idiomatiques. Dans un jeu d’ensemble d’une grande beauté formelle, les détails ne sont pas sacrifiés sur l’autel de l’expressivité. L’Espagne qui y est décrite est dure et violente mais aussi pleine de séduction. Le public quittera le Bozar ravi, et avec, sans doute, le sentiment d’en avoir eu pour son argent, non sans avoir manifesté au préalable son enthousiasme à la fin du très rabâché et galvaudé Boléro (1928) de Ravel. Si le début est pris dans un tempo plutôt rapide, le reste de la partition prend son rythme de croisière habituel et on apprécie la logique avec laquelle les différents pupitres font leur entrée avant un fracas final impressionnant.


Le site de Claire-Marie Le Guay
Le site de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg




Sébastien Foucart

 

 

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