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Sur les sommets

Paris
Musée d’Orsay
04/24/2007 -  
Gabriel Fauré : Quintette avec piano n° 1, opus 89
Johannes Brahms : Quintette à cordes n° 2, opus 111

Raphaël Oleg (alto), Bertrand Chamayou (piano), Quatuor Belcea: Corina Belcea, Laura Samuel (violon), Krzysztof Chorzelski (alto), Antoine Lederlin (violoncelle)


Victime d’un succès amplement mérité, le cycle Brahms/Fauré au Musée d’Orsay en prend, du coup, de mauvaises habitudes: les concerts démarrent désormais presque systématiquement avec un quart d’heure de retard, qui, rapporté à des programmes d’une heure, est loin d’être insignifiant pour la partie du public qui s’autorise ainsi une pause musicale dans ses activités professionnelles. Cela étant, on fera difficilement la fine bouche, puisqu’il semble que les rares occasions d’entendre à Paris des sommets tels que le Premier quintette avec piano (1906) de Fauré ou le Second quintette à cordes (1890) de Brahms doivent en passer par une intégrale de la musique de chambre de ces deux maîtres…


Fondé en 1994, premier prix du concours de Bordeaux en 1999, le Quatuor Belcea a désormais atteint sa pleine maturité, ce qu’il démontre clairement en relevant le défi posé tant par l’exigence que par les différences de caractère de ces œuvres. Chez Fauré, il parvient ainsi à conjuguer finesse et carrure, générosité et sens de la construction, expression et hauteur de vue. Leur Brahms intense et lumineux, aussi symphonique – notamment dans l’Allegro non troppo, ma con brio initial – que leur Fauré était demeuré opportunément chambriste, dispense une énergie parfaitement maîtrisée, traduisant l’équilibre souverain entre classicisme et romantisme auquel parvient ici le compositeur.


Même si une fort belle sonorité d’ensemble ne remet pas en cause le souci de faire prévaloir la progression du discours, les qualités individuelles – expansivité du premier violon Corina Belcea, précision de l’altiste Krzysztof Chorzelski, autorité du violoncelliste Antoine Lederlin – ressortent cependant avec éclat. Les musiciens trouvent en outre successivement en Bertrand Chamayou – qui ne se met jamais trop en avant mais n’en offre pas moins, par exemple, le toucher idéalement cristallin pour énoncer le thème de l’Allegretto moderato final – puis en Raphaël Oleg, des partenaires non seulement à la hauteur mais en profonde sympathie avec leur interprétation.


Une seconde chance à ne pas manquer: le quatuor britannique et le pianiste français donnent dès le jeudi 26 avril (20 heures) en ce même lieu le Quintette de Brahms et le Second quintette de Fauré.



Simon Corley

 

 

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