About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Régime light

Paris
Athénée – Théâtre Louis-Jouvet
03/12/2007 -  
Gabriel Fauré : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 13
Henri Dutilleux : Ainsi la nuit
Ernest Chausson : Concert, opus 21

Nicolas Dautricourt (violon), Bertrand Chamayou (piano), Quatuor Psophos: Ayako Tanaka, Bleuenn Le Maître (violon), Cécile Grassi (alto), Eve-Marie Caravassilis (violoncelle)


Pour le quatrième des six concerts de sa «résidence» au Théâtre de l’Athénée, couvrant exactement un siècle de musique française, le Quatuor Psophos s’est à nouveau entouré d’artistes de la jeune génération française: plus que des invités, des amis, auxquels revient ici l’honneur d’ouvrir la soirée avec la Première sonate pour violon et piano (1876) de Fauré. Même si l’entrée en scène de Nicolas Dautricourt et Bertrand Chamayou évoque celle du pilier et du demi de mêlée, il ne sera cependant pas dit que le premier n’est pas le plus délicat des deux, avec un timbre frêle, pour ne pas dire grêle, dans l’aigu: pas de graisse, peu de moelleux, même, et une justesse parfois perfectible, mais une finesse qui sied plus particulièrement aux deux mouvements centraux.


Dans Ainsi la nuit (1976) de Dutilleux, la cohésion, le travail sur les couleurs et les sonorités, la finition instrumentale finissent par tellement solliciter l’attention que c’en serait presque au détriment de la poésie de l’oeuvre, mais de là à se plaindre que la (ou les) mariée(s) serai(en)t trop belle(s)…


La seconde partie réunit tous les musiciens pour le Concert (1891) de Chausson: un vrai «concert», et pas un «concerto», où les «solistes», par choix ou par nécessité, n’en sont justement pas. Chacun y fait assaut de qualités et de caractères que l’on n’associe généralement pas, à tort ou à raison, à cette musique – légèreté, clarté, finesse, incisivité, vivacité – en comparaison de lectures se voulant plus denses et sombres et, ce faisant, plus fidèles à son obédience franckiste. Bissée, la Sicilienne aura ainsi rarement paru aussi évanescente, au détriment de la fermeté du discours, tandis que le Grave, certes délesté de tout pathos excessif, finit par manquer de poids. En revanche, l’urgence des mouvements extrêmes, mais aussi plus particulièrement le caractère dansant du Très animé final, ressortent de façon éclatante.


Le site de Nicolas Dautricourt
Le site de Bertrand Chamayou



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com