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Musiques russes

Paris
Salle Pleyel
02/02/2007 -  
Igor Stravinski : Jeu de cartes
Modeste Moussorgski : Chants et danses de la mort (orchestration Chostakovitch)
Alexandre Scriabine : Symphonie n° 3 «Le Divin poème», opus 43

Olga Borodina (mezzo)
Orchestre philharmonique de Radio France, Mikhaïl Agrest (direction)


L’Orchestre philharmonique de Radio France traverse décidément une période russe: après un décevant programme Goubaïdoulina/Rachmaninov/Tchaïkovski sous la direction de Vladimir Fedosseïev (voir ici), c’était le tour du jeune (trente-deux ans) Mikhaïl Agrest, Américain d'origine russe, avec trois autres compositeurs, tendant ainsi à démontrer, par la diversité de leurs œuvres, qu’il est plus légitime de parler de «musique russe» au pluriel qu’au singulier.


Si Jeu de cartes (1938) de Stravinski bénéficie d’une belle agilité instrumentale, manquent trop souvent le mordant, l’étincelle indispensables à cette musique. La seule présence d’Olga Borodina aurait dû suffire à remplir la Salle Pleyel, mais la soirée n’a finalement suscité qu’une maigre affluence. La mezzo russe fait annoncer au préalable qu’elle se rétablit tout juste d’une «forte bronchite»: c’est loin d’être évident dans les Chants et danses de la mort (1877) de Moussorgski, où non seulement son sens narratif fait merveille, mais où sa voix se déploie dans toute sa splendeur sur toute l’étendue de sa tessiture et se sort bien d’une acoustique dont l’expérience a pourtant prouvé qu’elle n’était pas très favorable aux chanteurs.


En seconde partie, la Troisième symphonie «Le divin poème» (1904) de Scriabine laisse un sentiment mitigé. Certes vif et dynamique, Agrest encourage l’orchestre de la voix, mais il ne parvient pas à animer le propos, avec des phrasés qui ne semblent jamais parvenir à décoller. Dans sa pompe postwagnérienne, la partition n’est certes peut-être pas facile à mettre en valeur, mais on a pu entendre dans le passé à Paris des personnalités telles que le regretté Youri Ahronovitch (voir ici) ou Riccardo Muti (voir ici) qui étaient parvenus à soutenir l’intérêt durant ces trois quarts d’heure joués d’un seul tenant.



Simon Corley

 

 

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