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Des voyageurs dans la vallée

Bruxelles
Conservatoire
01/18/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Trio pour piano, violon et violoncelle n°6, opus 70 n°2
Franz Liszt : Tristia, pour violon, violoncelle et piano (transcription de "La Vallée d’Obermann")
Camille Saint-Saëns : Trio n°2 pour piano, violon et violoncelle, opus 92

Trio Wanderer : Vincent Coq (piano), Jean-Marc Phillips-Varjabédian (violon), Raphaël Pidoux (violoncelle)


Faible affluence, ce jeudi soir, pour la venue à Bruxelles du Trio Wanderer. Avec, au Bozar, un concert de gala de la Fondation Musicale Reine Elisabeth, la concurrence fut rude, et la tempête a dû dissuader bon nombre de spectateurs à se présenter rue de la Régence. Pourtant, selon l’expression consacrée, les absents ont eu tort une fois de plus car le trio, qui fête, cette année, son vingtième anniversaire, a offert un grand moment de musique dans un programme bien équilibré et comprenant deux raretés.


Si ce trio s’est baptisé "Wanderer", c’est non seulement en hommage à Schubert, mais aussi pour souligner sa prédilection pour le répertoire germanique, ce qu’illustre, par ailleurs, sa discographie, enrichie récemment de l’intégrale des Trios de Brahms. Son interprétation du Sixième Trio (1808) de Beethoven fait espérer que le Trio Wanderer se lancera dans une gravure des Trios du maître de Bonn. Remarquable du point de vue de la technique, de la mise en relief et de l’équilibre, leur interprétation énergique, claire et d’une belle agogique, est aboutie.


Le Trio Wanderer nous a montré lors de cette soirée qu’il aime s’écarter des sentiers battus. On connaît peu l’arrangement pour violon, violoncelle et piano réalisé en 1880 par Liszt de sa Vallée d’Obermann, extraite de la Première Année de pèlerinage. Dans son Tristia d’une ampleur presque symphonique, le Trio Wanderer se montre magistral : grâce à jeu collectif concentré et d’une grande richesse d’expression, il fait preuve d’une magnifique tenue de la ligne mélodique et nous convainc du très grand intérêt musical de cet arrangement.


Mis à part Le Carnaval des animaux et, à la rigueur, La Danse macabre et la Troisième Symphonie, l’œuvre de Saint-Saëns est peu connue, et encore plus sa musique de chambre. Plutôt rare à l’affiche (bien que présenté récemment à Paris), son Second Trio (1891-1892), en cinq mouvements, sa caractérise par sa richesse mélodique et stylistique, ainsi que par sa virtuosité. Avec le Trio Wanderer, qui l’a récemment enregistré, avec le Premier, pour Harmonia Mundi, le public est en bonne compagnie pour découvrir, ou redécouvrir, cette œuvre. L’excellence et la fine musicalité de Vincent Coq, de Jean-Marc Phillips-Varjabédian et de Raphaël Pidoux s’y révèlent pleinement.


En bis, le public, chaleureux et attentif, entendra le Scherzo du Premier Trio de Mendelssohn, idéalement pétillant et léger.


Le site du Trio Wanderer




Sébastien Foucart

 

 

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