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Deux jours avant Vienne

Paris
Théâtre du Châtelet
12/30/2006 -  et 13 janvier 2007 (Antony)
Johann Strauss fils : Ouverture de «Die Fledermaus» – Unter Donner und Blitz, opus 324 – Wein, Weib, Gesang, opus 333 – Fata Morgana, opus 330 – Egyptischer Marsch, opus 335 – Accelerationen-Walzer, opus 234 – Eljen a Magyar!, opus 332 – Kaiser-Walzer, opus 437
Josef Strauss : Die tanzende Muse, opus 266 – Transaktionen-Walzer, opus 184 – Winterlust, opus 121
Johann & Josef Strauss : Pizzicato Polka

Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)


Trois ans après une première expérience réussie (voir ici) et deux jours avant Vienne, l’Orchestre Pasdeloup a proposé son concert du Nouvel An: le Viennois Wolfgang Doerner, qui s’est imposé au fil des années en quelque sorte comme «premier chef invité» de l’association symphonique parisienne, était évidemment tout désigné pour renouveler l’exercice. Rien n’a été laissé de côté pour donner l’illusion que le Châtelet était devenu, pendant plus d’une heure et demie, la salle dorée de la Musikverein: tous les genres – ouverture, marche, polka (avec également deux de ses variantes, schnell endiablée ou nostalgique mazur) et, bien entendu, valse – ainsi qu’une bonne partie de la famille Strauss – le fondateur (Johann) et deux de ses fils (Johann et Josef) – étaient donc représentés. Même les indispensables gags, sans lesquels la fête ne serait pas complète, étaient là: fouet et grelots pour Plaisir d’hiver (1862) de Josef, musiciens chantant dans la Marche égyptienne (1869) de Johann. Et le programme ne s’est pas contenté d’additionner les classiques – Accélérations (1860) et Valse de l’Empereur (1889) de Johann – mais d’offrir aux spectateurs sinon des raretés, du moins des découvertes, comme la polka Fata Morgana (1869) de Johann ou la valse Transactions (1865) de Josef.


D’emblée, l’Ouverture de La Chauve-souris (1874) donne un excellent aperçu de ce qu’apportera cette matinée. La précision n’est certes pas toujours de la partie: des pupitres à la peine (violons dans l’aigu) mais de bons soli – hautbois, violoncelle – et des incertitudes de mise en place, qui font tanguer le début de Sous le tonnerre et les éclairs (1868), même si la polka rapide Eljen a Magyar! (1869) passe ensuite sans encombre. Mais l’essentiel n’est pas là, car Wolfgang Doerner insuffle l’esprit indispensable à cette musique, sans surcharge – la Pizzicato polka (1869) coécrite par Johann et Josef ne s’attarde pas en mignardises inutiles – et toujours en souplesse. Peut-on en dire autant, stylistiquement parlant, de tous les millésimes du Neujahrskonzert? Et quelle musicalité dans la polka La Muse dansante (1869) de Josef ou dans la longue introduction de la valse Aimer, boire et chanter (1869) de Johann!


Au concert du Nouvel An, trois bis sont donnés, selon un rituel immuable: une polka rapide – ce sera ici Auf Ferienreisen (En voyage de vacances) (1863) de Josef –, Le Beau Danube bleu (1867) de Johann (fils) et la Marche de Radetzky (1848) de Johann (père). Si, à la différence de Vienne, les premières mesures de la valse ne sont pas interrompues par les applaudissements, la tradition est en revanche parfaitement respectée dans la marche, où, sous le contrôle du chef, le public frappe dans ses mains en mesure.



Simon Corley

 

 

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