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Dernier tango à Bordeaux

Paris
Péniche opéra
12/14/2006 -  et 15, 16* décembre 2006
Chansons de François Béranger, Henriette Bosmans, Paul Braffort, Georges Brassens, Denis Chouillet, Léo Ferré, Juliette Guyot, Darius Milhaud, Xavier Montsalvatge, Francis Poulenc, Joseph Racaille, Yanis Spanos, Germaine Tailleferre, Christiane Verger et Kurt Weill

Chantal Galiana (chant), Denis Chouillet (piano)


Parmi les six «coups de cœur» de sa saison, la Péniche Opéra programme à trois reprises «Le Diable court dans la nuit», un «cabaret musical» produit par la compagnie Louise Lame et le Théâtre 71. Une vingtaine de chansons d’esprit voisin bien que provenant d’horizons très divers (de Poulenc à Joseph Racaille pour la musique, de Jean Nohain à Paul Fort, qui donne son titre au spectacle, pour les poèmes), enchaînées par des textes – que l’on ne se hasardera pas à qualifier de «textes de liaison», vu leur goût pour le coq-à-l’âne – et saynètes cultivant un humour tout aussi vachard, absurde et décalé, évoquent une ville tour à tour fantastique et cruelle, dont on découvre, dans une seconde partie plus sombre et contestataire, qu’elle porte les stigmates du commerce triangulaire, c’est-à-dire de la traite des esclaves.


Cette ville, c’est Bordeaux, dont Chantal Galiana, actrice et chanteuse, diseuse et conteuse, est originaire. Jouant de sa gouaille et de sa facilité à prendre des accents, elle passe sans peine d’un registre à l’autre durant ces quatre-vingts minutes qui sont manifestement faites de ses souvenirs et de ses convictions, mais aussi d’une tendre nostalgie, celle de «Fascination» et de «Chabadabada». A ses côtés, Denis Chouillet, assisté d’un balafon, d’un mélodica et d’un piano-jouet, n’est pas qu’un pianiste accompagnateur, mais un duettiste à part entière, vocalement à l’aise aussi bien dans la parodie («Evidemment bien sûr») que dans la mélodie («Le Temps du tango»).


Bref, une tentative indéniablement attachante et personnelle de marier les genres, sans doute pas toujours pleinement aboutie, mais souvent drôle et émouvante.


Le site de la compagnie Louise Lame
Le site du Théâtre 71



Simon Corley

 

 

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