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Athénée: en avant la musique!

Paris
Athénée-Théâtre Louis-Jouvet
12/04/2006 -  
Antonin Dvorak : Quatuor n° 14, opus 105, B. 193 – Quintette avec piano n° 2, opus 81, B. 155
György Kurtag : Szalkak, opus 6d
Béla Bartok : Deux danses roumaines, opus 8a, sz. 43

Quatuor Psophos: Ayako Tanaka, Bleuenn Le Maître (violon), Cécile Grassi (alto), Eve-Marie Caravassilis (violoncelle) – Dana Ciocarlie (piano)


Sans remonter aux temps héroïques des «Lundis musicaux» qui avaient accueilli, entre 1977 et 1989, les grandes voix de l’époque, la musique a toujours eu droit de cité à l’Athénée, où l’on a pu voir et entendre, au cours des dernières années, les spectacles de l’Atelier lyrique de l’Opéra national du Rhin ou de la compagnie Les Brigands. Un lieu idéal, il est vrai, pour peu que l’on évite les places situées sous la corbeille, en fond d’orchestre, où le son se fait fâcheusement cotonneux.


Les Brigands (dans l’opéra bouffe éponyme d’Offenbach mais aussi dans un spectacle Beydt/Terrasse) et l’Atelier du Rhin (The Rape of Lucretia de Britten) conserveront cette année leurs habitudes au Théâtre Louis-Jouvet, mais la coopération engagée avec le Quatuor Psophos marque un retour aux sources, puisque c’est le lundi soir que la musique de chambre y retentira, en même temps qu’une ambition nouvelle. Cette «résidence» est en effet appelée à durer trois ans et elle permettra au jeune ensemble, vainqueur du Concours de Bordeaux en 2001, de bénéficier d’un point d’ancrage dans la capitale tout en s’entourant de musiciens dont la carrière connaît également des débuts prometteurs. Avant Isabelle Moretti, Bertrand Chamayou, Nicolas Dautricourt, Antoine Tamestit et Henri Demarquette, les Psophos, pour le deuxième de leurs six concerts de la saison 2006-2007, avaient ainsi invité Dana Ciocarlie, leur partenaire dans un programme Dvorak tout juste paru chez Ar re-se («le premier label discographique au féminin»), qu’elles ont intégralement repris à cette occasion.


Le Quatorzième quatuor (1895) surprend par un manque de précision, des timbres acides et, surtout, par une approche extrêmement peu idiomatique: cette grande finesse et cette absence de rondeur trouveraient bien mieux à s’employer dans le Quatuor de Debussy, au demeurant quasiment contemporain, que dans cette musique qui, du coup, semble peiner à véritablement décoller.


Dana Ciocarlie a chosi deux Hongrois nés, comme elle, en Roumanie (Transylvanie). D’abord Kurtag et ses Eclats (1973/1978), version pour piano d’un cycle de quatre pièces pour cymbalum. Densité d’un Bartok, concision d’un Webern, humour d’un Ligeti, le compositeur sait également faire preuve d’une extraordinaire efficacité expressive, comme dans ce Mesto final en hommage à un ami de jeunesse, le violoniste roumain Stefan Romascanu.


La Roumanie, encore et toujours, avec les Deux danses roumaines (1910) de Bartok, à ne pas confondre avec ses six brèves et célèbres Danses populaires roumaines de cinq ans postérieures. Dana Ciocarlie traduit parfaitement ce moment où le style du compositeur bascule d’un romantisme flamboyant vers un traitement plus radical des éléments folkloriques.


En seconde partie, le Second quintette avec piano (1887) de Dvorak associait les cinq musiciennes. La sonorité des cordes reste grèle, mais le jeu tout aussi subtil, étrangement fauréen, le piano est parfois raide, mais ne manque jamais d’enthousiasme. Dans cette œuvre plus extérieure et moins intimiste, cette lecture délibérément rhapsodique ne peut que convaincre le public, qui obtient en bis la reprise du Furiant.


Le site de l’Athénée-Théâtre Louis-Jouvet
Le site du Quatuor Psophos



Simon Corley

 

 

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