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Voyages romantiques

Paris
Cité de la musique
10/15/2006 -  
Franz Liszt : Du berceau jusqu’à la tombe – Concerto pour piano n° 1
Robert Schumann : Symphonie n° 3 «Rhénane», opus 97

Nicholas Angelich (piano)
Orchestre du Conservatoire de Paris, Juraj Valcuha (direction)


Pour son cycle «La narration du voyage», du 8 au 21 octobre, la Cité de la musique reste fidèle à ses principes de programmation, proposant non seulement huit concerts d’une grande diversité, de Schubert et Rihm jusqu’au flamenco et aux «Tsiganes» de l’Inde, mais aussi un forum «Errance et conquêtes au XIXe siècle» ainsi qu’un conte musical «Sur la route des Tsiganes» destiné au jeune public. Cela étant, l’accent est mis, dans la seconde partie du cycle, sur le romantisme germanophone, à l’image de ce concert de l’Orchestre du Conservatoire (CNSMDP) de Paris, qui avait attiré un large public, à forte composante familiale, dimanche après-midi oblige (on déplorera d’ailleurs la chute – heureusement sans gravité – d’un lapin en peluche depuis le premier balcon).


Grand voyageur s’il en fût, Liszt décrit un périple de nature plus spirituelle dans son ultime poème symphonique, Du berceau jusqu’à la tombe (1882). De cette partition rarement jouée – au demeurant, hormis Les Préludes, et encore, pourquoi la musique symphonique du compositeur hongrois a-t-elle quasiment disparu de l’affiche? – Juraj Valcuha restitue particulièrement bien le mordant de la section centrale, même si l’on peut regretter qu’il observe une pause entre chacune des trois parties.


Formé notamment au CNSMDP, comme le jeune chef slovaque, Nicholas Angelich donnait ensuite le Premier concerto (1855) de Liszt: son immense musicalité et sa formidable technique lui autorisent aussi bien des tempi étirés à l’extrême dans les pages solistes qu’une allure échevelée, en plein accord avec le caractère virtuose du propos. Le bis – l’Allemande de la Deuxième partita de Bach – permet cependant de retrouver toute la hauteur de vue du pianiste, attendu le 19 janvier prochain au Théâtre des Champs-Elysées pour un récital Schumann/Brahms.


Dans la même tonalité que le concerto et, surtout, suggérant, au travers de la métaphore du fleuve, une allégorie de la vie, comme le poème symphonique, la Troisième symphonie «Rhénane» (1850) de Schumann offrait une suite logique aux deux œuvres entendues en première partie. Juraj Valcuha rend bien justice à l’esprit conquérant des mouvements extrêmes, dynamisés par un cinquième cor, mais ses phrasés sont trop carrés et manquent de relief, tandis que l’Orchestre du Conservatoire, pas au mieux de sa forme, offre une sonorité massive et compacte.



Simon Corley

 

 

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