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Quatre facettes mozartiennes

Lyon
Auditorium Maurice Ravel
10/13/2006 -  
W. A. Mozart : Divertimento pour cordes en ré majeur, K. 136 – Concerto pour cor et orchestre n° 3, K. 447 – Exultate jubilate, K. 165 – Symphonie n° 40, K. 550

Teunis van der Zwart (cor), Carolyn Sampson (soprano)
Orchestre du XVIIIe siècle, Frans Brüggen (direction)

En coproduction avec l’auditorium Maurice Ravel, le festival d’Ambronay recevait un des principaux orchestres sur instruments anciens dans un programme mozartien fort bien équilibré, qui présentait quatre facettes bien distinctes. Dès le Divertimento le ton est donné : léger, précis, fluide, le Mozart de Frans Brüggen déploie l’essence galante, où la parfaite ‘mécanique’ des cordes va de pair avec une douceur typique, mais les contrastes et les accents sont sans maniérisme. Le Concerto pour cor bénéficie de cette conception : ce petit bijou – quoique sans prétention – est magnifiquement interprété par le cor naturel de Teunis van der Zwart au beau son, très musical, parfaitement lisible dans un équilibre chambriste avec l’orchestre. Les traits sont parfaits, le registre grave remarquable, et ses cadences osées. On ne saurait attendre mieux. Par contre, la tension semblait se relâcher dans le motet théâtral. Manque de panache ? Il ne manquait pourtant pas dans la magistrale Quarantième symphonie qui clôturait un concert très applaudi. Avec une belle énergie, l’Orchestre du XVIIIe siècle ‘raconte’ vraiment ces pages dans leurs moindres détails sans jamais s’y perdre ou négliger la fougue qui tient véritablement l’auditeur d’un bout à l’autre de l’interprétation.


Frédéric Gabriel

 

 

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