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Du disque au concert

Paris
Auditorium du Louvre
10/12/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour violon et piano n° 29, K. 293d [305]
Rafaël D’Haene : Pavane e Gagliarda
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 7, opus 30 n° 2
Maurice Ravel : Tzigane

Yossif Ivanov (violon), Daniel Blumenthal (piano)


Au sein d’une programmation de musique de chambre parmi les plus remarquables de la capitale, tant en quantité qu’en qualité, l’Auditorium du Louvre poursuit, avec un succès public toujours considérable, ses concerts du jeudi midi, dix-neuf occasions d’entendre, tout au long de la saison, de jeunes talents dont certains ne se sont d’ailleurs plus des inconnus (Benjamin Alard, Martin Fröst, le Quatuor Amedeo Modigliani, …).


Yossif Ivanov s’est quant à lui fait connaître au début de l’année par une parution chez Ambroisie (voir ici), mais le violoniste belge, qui a fêté ses vingt ans en juillet dernier, déjà nanti d’un deuxième prix ainsi que du prix du public au Concours Reine Elisabeth en 2005 et admis au club des «Etoiles montantes» parrainées par les grandes salles européennes et américaines, aura montré, au cours de qui était sans doute son premier récital parisien, un visage assez différent, et à vrai dire préférable aux excès qui caractérisaient parfois cet enregistrement.


La Vingt-neuvième sonate (1778) de Mozart, privée de toutes ses reprises, même dans le Tema con variazioni, n’aurait donc été qu’une brève mise en doigts si elle n’avait d’emblée permis de mettre en valeur le fonctionnement du duo formé avec Daniel Blumenthal, qui ne se cantonne pas au rôle d’un obscur comparse. Comme dans son disque, Ivanov a tenu à présenter une pièce de son compatriote Rafaël D’Haene (né en 1943), en l’occurrence un diptyque intitulé Pavane e Gagliarda (2005), dont le lyrisme convient bien à son tempérament: sans que la référence à des formes passées corresponde en quoi que ce soit à un pastiche, ces huit minutes voient se succéder des épisodes de caractère tour à tour sombre et intense, puis véhément et enlevé, et enfin résigné et méditatif.


Dans la Septième sonate (1802) de Beethoven, tout aussi chiche en reprises que celle de Mozart, la clarté du propos et de l’articulation, la finesse et la justesse frappent à chaque instant, traduisant une certaine sagesse qui met en valeur l’équilibre classique de l’œuvre plutôt que son climat romantique et bouillonnant. Plus fantasque et original par ses phrasés dans Tzigane (1924) de Ravel, il ne s’en départit pas pour autant d’un jeu propre et sûr, d’une redoutable main gauche et d’une sonorité toujours aussi soignée, avec un archet qui ne racle jamais.


Consentant enfin un sourire aux spectateurs, il leur offre en outre un bis généreux, la Carmen Fantasy (1946) de Waxman, interprétée avec classe, autorité et subtilité.


Le site de l’Auditorium du Louvre



Simon Corley

 

 

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