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Poursuite du cycle Monterverdi

Geneva
Bâtiment des Forces Motrices
06/11/2006 -  et les 13, 15, 17, 19, 21*, 23, 25 et 27 juin 2006

Claudio Monteverdi: Il Ritorno d’Ulisse in Patria


Christophe Dumaux (L'Humaine Fragilité), Katia Velletaz (L'Amour), Marisa Martins ( La Fortune/Minerve), Antonio Abete (Le Temps/Antinoüs/Phéacien III), Kresimir Spicer (Ulysse), Marie-Claude Chappuis (Pénélope), Hans-Jürg Rickenbacher (Télémaque), Janja Vuletic (Mélantho), Emiliano Gonzalez Toro (Eurymaque), Thomas Michael Allen (Pisandre/Phéacien I), Daniele Zanfardino (Amphinome/Phéacien II), Robert Burt (Irus), Hanna Schaer (Euryclée), Leonardo de Lisi (Eumée), Sanghun Lee (Jupiter), Luigi De Donato (Neptune), Sonia Yoncheva (Junon)


Ensemble baroque du Grand Théâtre de Genève, direction musicale: Attilio Cremonesi. Mise en scène et décors: Philippe Arlaud. Lumières: Philippe Arlaud et Jacques Ayrault, costumes: Andrea Uhmann, chorégraphie: Anne-Marie Gros, création d’images: Robert Nortik


Cette production du Retour d’Ulysse, qui clôt la saison 2005-2006 du Grand Théâtre de Genève, était attendue avec une certaine appréhension. Après un Orfeo iconoclaste l’année dernière (on se souvient notamment de la scène des Enfers ayant pour cadre un cabaret dans lequel des entraîneuses aux mouvements déhanchés tentaient de séduire des mafieux de service), d’aucuns se demandaient en effet comment Philippe Arlaud allait poursuivre son cycle Monteverdi. Qu’on se rassure: s'il n'évite pas les poncifs dans sa transposition d'une Ithaque moderne, avec un palais aux lignes blanches épurées donnant sur la mer, des soubrettes en mini-jupes et des prétendants jouant les play-boys, le metteur en scène offre cette fois un spectacle cohérent et d’une efficace simplicité, sans excès douteux, avec plusieurs bonnes idées, comme l’intervention des dieux, statufiés dans des colonnes, l’introduction d’éléments comiques, obligeant le spectateur à prendre du recul avec le livret, ou encore la projection d'images vidéo. Le Couronnement de Poppée, prévu pour septembre, s’annonce donc sous les meilleurs auspices.


Mais la réussite de ce Retour d’Ulysse est due surtout à la partie musicale du spectacle. A la tête d’un ensemble baroque spécialement créé pour l’occasion, Attilio Cremonesi offre une lecture de la partition sobre et nuancée. De la distribution, parfaitement homogène et d’un excellent niveau, se détachent notamment l’Ulysse poignant de Kresimir Spicer et la Pénélope altière de Marie-Claude Chappuis, qui confirme la bonne impression laissée par son Annius de La Clemenza ici même il y a tout juste un mois.




Claudio Poloni

 

 

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